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Toi, la maman sportive

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Tu es une maman sportive.

Même si pour toi c’est clair et naturel, certaines personnes autour de toi ne comprennent pas que l’on puisse placer « maman » et « sport » dans la même phrase.

Certaines personnes t’admirent, d’autres te critiquent ouvertement. Mais les autres au fond, tu t’en fous. Que ta passion pour le sport soit récente ou pas, c’est pour toi que tu fais tout ça.

Parce que toi, tu ne fais pas de sport pour maigrir, pour avoir un beau look en maillot ou des likes sur internet. Non.

Toi, tu fais du sport pour vivre. Pour performer. Pour te dépasser.

Toi, tu fais du sport pour te retrouver. Ou pour te découvrir.

Que ce soit une passion naissante ou qui dure depuis toujours, on ne va pas se leurrer : tu l’avais mise en sourdine depuis la naissance de tes petits.

Et puis là, tu en as eu assez. Tu as eu besoin de respirer de nouveau. De sentir tes muscles travailler. D’aller plus vite, plus loin.

Et tu t’y es mise, ou remise.

Pas comme une corvée, ni comme un plaisir. Mais comme un besoin essentiel.

Comment tu fais pour trouver le temps? Tu ne le trouves pas : tu le planifies, le mets à l’horaire. Comme un rendez-vous avec toi-même. Un gros X sur le calendrier, à toi de toi.

Bien sûr, tout est une question de choix. Il y a d’autres activités que tu dois repousser. On te dit que tu délaisses tes enfants, ton mari. Mais les autres n’ont pas à se mêler de tes choix, justement. Parce que toi, tu crois fermement qu’une mère qui prend soin d’elle sera une meilleure mère, plus longtemps.

Chaque fois que tu chausses tes espadrilles, tu prends soin de ta santé physique. Mais aussi de ta santé mentale. Tu es seule. Tu respires. Tu vis dans l’instant présent, pour toi. Et tu reviens, plus patiente, la tête vide.

Et puis quand tu dépasses tes propres limites, que tu bats tes records, que tu reviens la médaille au cou, tu reviens le cœur plein d’une fierté difficile à vivre autrement.  Le bien-être qui vient avec tes efforts surpasse de loin les courbatures que tu fais subir à ton corps.

Parce que toi, tu te lèves aux petites heures, tu enfiles tes vêtements de sport, puis tu pars. Le soleil à peine levé, ton cœur bat déjà au rythme de tes efforts. Tu veux relever un nouveau défi, que tu t’es lancé à toi-même.

Tu cours, jusqu’au bout de la rue. Puis jusqu’à l’horizon. La musique dans tes oreilles t’aidant à te concentrer sur chaque foulée que tu fais. Tu y arriveras plus vite qu’hier. Tu le sais.

Tu pédales, jusqu’au bout de la ville. Puis jusqu’à la prochaine. Les muscles de tes jambes te font souffrir, mais le vent dans ton visage t’aide à te concentrer sur la prochaine pente à gravir. Tu iras plus loin qu’hier, tu le sais.

Tu rames, jusqu’au bout du lac. Puis jusqu’au bout de la rivière. Tes épaules sont endolories, mais l’eau qui t’éclabousse le visage t’aide à te concentrer sur le prochain kilomètre à parcourir. Tu en feras un de plus qu’hier, tu le sais.

Ou peut-être que tu nages, ou que tu pousses de la fonte au gym. Peu importe. Tu veux gagner cette prochaine compétition contre toi-même.

Et puis parfois tu te dis que tu donnes l’exemple à tes enfants. Que l’exercice physique c’est important, même pour les mamans. Que l’on peut toujours se dépasser malgré les contraintes, malgré ce que les autres en pensent. Même malgré ce que l’on pense de nous-mêmes au départ.

Tu te fais dire que tu deviendras trop musclée. Que tu n’as pas les priorités à la bonne place. Si les priorités se retrouvent sur le divan devant la télé, tu as raison. Ce n’est pas ta place.

Le sport, tu préfères le vivre que de le regarder. Et revenir en sueur, à la maison. Prête à affronter la journée. Prête à affronter le monde.

Toi, la maman sportive. Tu vis pleinement. Tu as déjà hâte à demain pour retourner donner ton maximum. Et je te comprends.

Mes espadrilles sont déjà prêtes et n’attendent que moi.

Crédit : Mooshny/Shutetrstock.com

Audrey Roy

Super-maman de trois enfants dans la trentaine avancée, directrice en chef de ma famille reconstituée (presque) parfaite, ma vie est une source inépuisable de délires familiaux à écrire. Étant une ex-abonnée de l'organisation extrême, le petit dernier m'aura appris que le lâcher-prise est une valeur sûre pour survivre à mon quotidien. Fière mère indigne, écrire est pour moi un véritable plaisir coupable. Au plaisir de vous faire sourire (et de vous faire sentir moins seules dans vos tourments).

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8 Comments

  • Moi aussi, comme toi Marie je me retrouve tellement dans ce texte, à chaque mot, à chaque phrase le sourire sur mes lèvres voulait pas me lâcher.

  • Merci, merci, merci!! C’est exactement cela!!!
    Je me dis aussi que j’apprends à mon fils qu’une course demande des entraînements pour se réaliser et recevoir parfois la jolie médaille à l’arrivée. Il voit que ,malgré les courbatures et la fatigue, je suis heureuse d’aller courir/nager/pédaler. J’espère lui transmettre le goût de l’effort pour se dépasser. Pourtant, au depart je culpabilisais de le faire garder pour ces quelques minutes à mois. Je le recommande dorénavant, parents et enfants y gagnent!
    Tant pis pour l’avis des autres « tu ne fais que courir »

  • Merci pour ce beau texte, je m’y retrouve aussi. J’élève seule mes 3 enfants à 100% et sans aide et le sport est mon échappatoire, ma soupape, et MON plaisir…
    Le temps on arrive toujours à le trouver si on veut vraiment, tout est question d’organisation et de motivation !
    Alors go les mamans ! Et prenez du plaisir !

  • Hey les mamans , je sais que c’est compliqué de retrouver son corps après une grossesse ? voici quelques excercicez abdos fessiers pour se motiver à la maison pendant que les enfants sont à la sieste ou pendant votre pause déjeuner ?.
    https://youtu.be/1qun2mFdk_4

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