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À toi, la maman qui refuse de voir son enfant grandir

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Être maman, c’est vivre une suite incessante de petits deuils et de petites étapes.

Presque chaque jour, ton enfant fera quelque chose de nouveau et découvrira une nouvelle fonction sur son petit corps qui lui est encore étranger et qu’il doit apprendre à piloter. Peu à peu, sa dextérité s’améliorera, sa petite langue se placera pour lui permettre d’émettre des sons, de communiquer. Et chaque jour, tu t’émerveilleras devant ces petites étapes.

Mais chaque jour, par le fait même, tu devras faire un peu plus le deuil de ton bébé.

Ton p’tit était à peine né que tu devais déjà ranger ses pyjamas pour nouveau-né parce qu’ils ne lui faisaient plus. Exit les minuscules chapeaux, les petites mitaines et les chaussons tricotés avec amour par grand-maman; tu dois te l’avouer, ton bébé est déjà rendu trop grand. Pour la première fois de ta vie de maman, tu verbaliseras le fameux « J’ai pu de bébé! »

Un peu plus tard, ton p’tit commencera à se déplacer par lui-même. Il rampera jusqu’à atteindre l’objet de son désir, sans avoir à pleurer pour te le demander. Il fera ainsi un pas vers son autonomie et, du même coup, enlèvera une petite tâche sur la liste de choses que tu fais pour lui. Quand tu le verras se lever de lui-même sur ses deux jambes pour faire ses premiers pas, encore une fois, tu te diras probablement « J’ai pu de bébé! »

Et un jour — qui arrivera plus vite que tu ne le crois! — tu te lèveras un matin, tu prépareras la boîte à lunch et le sac à dos, et tu regarderas ton p’tit monter dans l’autobus qui l’amènera vers l’école, comme un grand, sans toi. À ce moment-là, ton cœur risque de craquer un peu, et cette fois-là, c’est sûr, tu te diras « J’ai pu de bébé. »

Je t’entends d’ici, toi la maman qui refuse de voir grandir son enfant. Tu aimerais qu’il redevienne tout petit mini, qu’il soit encore, parfois, cette petite chose fragile qui dépendait à 100 % de tes bons soins et qui ne voyait que toi.

Mais je t’assure que c’est correct que ton enfant grandisse, c’est même magnifique. Parce que s’il grandit, c’est un peu (beaucoup!) grâce à toi, qui l’as nourri et soigné depuis qu’il est au monde. S’il a acquis son autonomie, c’est parce que tu étais là pour lui donner assez confiance en lui pour qu’il essaie. S’il est apte à faire ses propres choix aujourd’hui, c’est parce que tu lui as enseigné comment faire les bons, mais aussi comment le gérer quand il fait les mauvais.

Ton bébé restera toujours ton bébé, même à 5, 15 ou 30 ans! Et si, au départ, tu étais si fière d’avoir fabriqué un aussi beau bébé, tu devrais l’être autant, sinon plus, de contribuer à fabriquer un adulte de demain.

Crédit : GiselleFlissak/Shutterstock.com

Audrey Gauthier

Parents d'une seule et unique fille, mon chum et moi sommes à peu près certains de préférer être en avantage numérique pour élever cette magnifique bête-aux-yeux-bleus qui semble avoir tiré le meilleur (ou le pire?) de nos deux caractères à la loterie de la génétique. Ayant une petite tendance à couver - même les gens que je n'ai pas pondus! - je ne serai toutefois pas récipiendaire du trophée de la maman de l'année! Avec mes failles et mes travers, j'essaie quand même d'être la meilleure maman possible pour ma fille, en me disant qu'au mieux je lui apprendrai à voir la beauté dans l'imperfection!

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