sleeping mom with baby

Ta fatigue

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Tu es maman ou sur le point de le devenir? Alors, tu dois déjà être au fait de ceci : la fatigue est un état permanent. À la question « Ça va? » Voici tes choix de réponses possibles : A- Fatiguée. B- Très fatiguée. C- Brûlée. C’est immanquable : maman rime avec fatigant. Fatigant dans le sens de éreintant. Épuisant. Pas tannant ou gossant. La fatigue est là. Point. Tu l’acceptes comme faisant partie du contrat parental implicite ou alors tu ne fais pas d’enfants.

Comme il n’est malheureusement pas possible de te faire des réserves de sommeil, tu vas fort probablement te découvrir un intérêt certain pour la caféine. Toutefois, si tu allaites, tu seras limitée dans ta consommation de substances stimulantes (chocolat, liqueur et tisane à la menthe compris!!), alors crois-moi, ton premier et unique café de la journée deviendra quasiment une obsession dès que tu poseras les pieds hors du lit. C’est qu’avant ton premier café du matin, soyons honnête, tu n’es pas vraiment réveillée. Je veux dire, oui, tu as les yeux ouverts et tu mets bien un pied devant l’autre pour avancer en ligne droite, mais la conscience n’est pas tout à fait au rendez-vous! T’sais, à ce moment précis, pareille à un zombie, tu avances vers ton but ultime : ta cafetière. Chez moi, il y a une règle non écrite : on ne parle pas à maman avant sa première gorgée de café.

Tu es maman et donc, par définition, tu es fatiguée. Et quand tu crois que ça ne pourrait pas être pire… Tadam! La gastro ou un autre mal infâme afflige un ou des membres de ta tribu! Non, il n’y pas de seuil limite à ta fatigue. Un seuil critique, oui. Mais un seuil limite, non. Parce que la fatigue, c’est comme les dettes : ça s’accumule. Rapidement. Et facilement. Et comme les dettes, la fatigue peut occasionner des effets secondaires évidents, comme de l’anxiété et de l’irritabilité. En effet, qui n’a jamais été hyperémotive car trop fatiguée? Pleurer pour une purée ratée, tu connais? Ou imaginer des scénarios-catastrophes quand tu laisses Bébé dans des mains qui ne sont pas les tiennes.

Pour vrai, depuis que t’es maman, tu as parfois l’impression d’être sur le pilote automatique? De faire les choses sans toutes les réaliser pleinement? T’en fais pas, c’est normal! Pour t’aider, fais des listes. Laisse-toi des notes à des endroits stratégiques (un Post-it avec la mention « Prêt » sur ta bien-aimée cafetière pourrait t’éviter une petite inondation sur ton comptoir… True story.) T’sais, c’est pas pour rien que les infirmières donnent le truc de l’élastique au poignet pour les nouvelles mamans qui allaitent; elles savent qu’après deux micro-nuits avec un nouveau-né assoiffé, gauche et droite se confondent!

Si avant d’enfanter tu croyais être fatiguée… Ha! Ha! Not. En fait, le plus sincèrement du monde, tu croyais effectivement être fatiguée. Mais non, tu ne l’étais pas. Pas vraiment. Maintenant maman, tu sais viscéralement ce qu’est être fatiguée. Désormais, les expressions « tomber de fatigue » et « cogner des clous » prennent tout leur sens. Et tu comprends aujourd’hui qu’elles ne sont pas si imagées que ça, car oui, tu peux littéralement tomber de fatigue; t’évanouir parce que tu ne dors presque plus est possible. Tout comme il est possible de t’assommer carrément car ta tête fatiguée sera devenue le marteau qui s’abat lourdement sur le clou virtuel qu’est ton clavier d’ordi ou ton assiette de spag! Je te le dis, t’es tellement fatiguée que ta première fin de semaine en amoureux depuis la naissance de Bébé, tu risques fort de ne pas la passer à batifoler, mais bien à ronfler. Oui, oui, dormir à en baver d’aise sur ton oreiller! Mais t’inquiète : ton homme sera trop occupé à ronfler de son côté pour t’en vouloir!

Crédit : Kaspars Grinvalds/Shutterstock.com

Isabelle Millaire

Maman pieuvre de deux enfants, toutes mes dents, mais probablement pas toujours toute ma tête (!), je carbure aux câlins et au café noir. OK, mettons tout de suite les choses au clair : les câlins, je ne les veux pas de n’importe qui. Ceux de mes enfants me sont indispensables au quotidien et me redonnent le sourire (presque) instantanément. Ceux de mon homme sont tendres et me rappellent que je ne suis pas seulement une maman. Ceux de mes parents sont rassurants et bienveillants. J’ai aussi deux chats fous… mais tellement doux! Mes petites bestioles ont le don de me rendre folle… ou de m’émerveiller, c’est selon! Je suis donc tantôt triste, tantôt euphorique, mais toujours un peu fatiguée! J’écris comme on respire : pour vivre. Ou survivre. Outre l’écriture, mon équilibre vient aussi de la chasse effrénée que je fais aux mauvaises herbes; défoulement facile, à portée de main et sans cesse renouvelable!

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