family hands and kids in field

Que restera-t-il de nous, mon amour?

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Le temps file à toute allure.  Nos enfants grandissent, et nous, nous vieillissons.  Et je me demande parfois au fond de moi : quand la vie décidera que nos chemins se séparent, ou quand nous arriverons simplement au bout de la route qui nous était destinée, que restera-t-il de nous, mon amour?

Je regarde alors le sourire franc sur le visage de nos enfants.  J’ose espérer que nous leur aurons légué la capacité de prendre la vie en riant et le goût du bonheur.  Qu’ils repenseront plus tard avec joie à ces moments où nous avons joué avec eux, ces fois où nos fous rires nous empêchaient même de respirer.  Et je me dis à cet instant précis qu’il restera peut-être de nous des parcelles de vie heureuse, mon amour.

Je vois alors nos enfants aider autrui sans qu’on ne leur demande.  J’ose espérer que nous leur aurons légué le respect du prochain et l’entraide spontanée.  Qu’ils repenseront plus tard avec empathie à ces jours où nous nous sommes épaulés dans les moments difficiles, ces moments où nous ne nous sommes jamais quittés.  Et je me dis à cet instant précis qu’il restera peut-être de nous un peu d’humanité, mon amour.

Je regarde alors nos enfants persévérer devant les défis qu’ils rencontrent déjà.  J’ose espérer que nous leur aurons légué la confiance en soi et la ténacité.  Qu’ils repenseront plus tard avec fierté à ces jours plus gris de nos vies où nous avons travaillé sans relâche, ceux où nous avons sincèrement douté sans jamais abandonner.  Et je me dis à cet instant précis qu’il restera peut-être de nous des traces de courage, mon amour.

Je vois alors nos enfants ouverts sur le monde et tellement plus informés que nous ne l’étions à leur âge.  J’ose espérer que nous leur aurons légué la capacité de s’interroger et le goût d’apprendre.  Qu’ils repenseront plus tard avec sagesse à ces grandes discussions animées que nous avons eues en famille, à ces situations pendant lesquelles chacun avait droit à son opinion.  Et je me dis à cet instant précis qu’il restera peut-être de nous un brin d’intelligence, mon amour.

Qu’on s’arrête pour le savourer ou non, le temps passe et les minutes se succèdent.  Que restera-t-il de nous plus tard, mon amour?  Qu’aurons-nous légué à notre départ ? Peu importe l’empreinte que nous laisserons, j’espère sincèrement qu’il restera de nous, ancré dans le cœur de nos enfants, le souvenir de parents qui les aimaient inconditionnellement.  Oui, mon amour, peut-être que c’est ce qu’il restera réellement plus tard de nous, l’amour que nos enfants pourront peut-être léguer un jour à leur tour.

Crédit : Zurijeta/Shutterstock.com

Isabelle Clermont

Je suis l’heureuse maman indigne de Grande-Fille 7 ans et Grand-Garçon 6 ans. Travaillant à temps plein, je connais la jonglerie quotidienne où l’on fait rarement ce qu’on veut, mais Oh combien ce qu’on peut! Je veux intenter un recours collectif contre la mère trop dedans qui a inventé les lutins-de-Noël-qui-font-des-mauvais-coups-la-nuit, et bien que mon entourage voit en moi une adepte de la rangée bio à l’épicerie, je crois parfois-souvent qu’un V8 est une mauzusse de bonne portion de légumes. Comme bien des mamans, je recherche, parfois hors d’haleine, l’équilibre dans ma vie fort remplie, que je n’échangerais pour rien au monde.

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