girl yelling at playground

Comment survivre à une sortie au parc cet été

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Le printemps a finalement décidé de se pointer le bout du nez. Comme t’es pu capable de passer du temps dans ton chez-toi, de voir ton ménage (lire ici : camouflage) se détériorer pis de gérer tes enfants qui ont visiblement trop d’énergie, tu choisis l’option la plus facile et rapide : le parc. Mais, aller au parc, c’est pas toujours l’affaire la plus simple… Si tu peux y aller à pied, c’est le jackpot! Si tu es moins chanceuse, tu vas devoir prendre ta voiture pour t’y rendre. Par manque de motivation, parce que tu sais que tu vas avoir à traîner le p’tit dernier qui ne veut plus marcher après cinq minutes, ou tout simplement à cause de la distance.

Mais attention ! Tu ne peux pas aller au parc sans ton kit de survie. Ça prend un lunch avec du vin caché sournoisement, une p’tite laine, des jouets supplémentaires parce que juste le parc, c’est pas assez, des Band-aids, des mouchoirs pis j’en passe. Un coup que tu t’es battue avec tes petits amours pour leur faire apporter leurs cotons ouatés au cas où, parce que t’sais, la greffe de bras existe pas encore pour tout apporter, tu finis par sortir de la maison pour te rendre au parc par le moyen de transport le plus adapté à ton niveau de patience. C’est-à-dire, l’auto.

Une fois rendue au parc, tu laisses tes enfants déferler parmi les autres en savourant le petit moment de solitude pis en plissant les yeux lors d’une rare percée de soleil. Pis après environ… trois minutes, tu te fais interpeller à coups de ‘’ MAMAN, VIENS VOIR!’’. L’art de faire comprendre à ta progéniture que s’ils te voient tu les vois aussi est réellement un exercice qui n’en finit plus. Entre deux ‘’ pousse-moi plus haut  ‘’ pis ‘’ viens jouer avec moi’’ parce que tous les enfants du parc ne comblent visiblement pas leur besoin de socialisation, tu vas finir par soigner le premier bobo et finir ton paquet de mouchoirs que tu avais entamé lors de ta bataille pour le coton ouaté.

La crise de larmes terminée, tu vas sortir le lunch pour calmer tout le monde en les prenant par l’estomac. C’est le moment que choisit ton plus jeune pour bien effoirer son jus en boîte en rentrant la paille et laisser sortir en fontaine le jus de raisin sur son chandail, pendant que ton plus vieux nourrit les fourmis parce qu’elles ne sont pas assez engraissées.

C’est alors que le moment inévitable va se produire : l’envie de pipi. Bien évidemment, vu qu’on est au printemps, les toilettes du parc ne sont PAS ouvertes encore. Il fait 25 degrés, mais non. C’est trop compliqué de les ouvrir, y paraît. Une fois que tu as lâché un gros soupir, tu cibles le gros sapin le plus près et tu y envoies, moyennement discrètement ton petit humain qui se tortille pour qu’il puisse faire pipi derrière l’arbre. Les choses vont assurément se compliquer lorsque tu vas avoir à faire face à l’envie du ’’numéro deux’’, où tu vas devoir paqueter tout le monde dans l’auto pour trouver le commerce le plus près, laisser ton enfant faire sa besogne et par la suite revenir au parc.

Le parc vient aussi avec son lot d’intrus. Le papa célibataire qui pense aller faire une prise avec la soccer mom du coin, la maman beaucoup trop sociable qui entre dans ta bulle, l’enfant qui ne te connaît pas, mais qui trouve ta face assez sympathique pour te piquer une jasette et le dernier, celui qui veut que ton enfant partage ses jouets pour le sable avec lui.

Ton petit humain, ne sachant pas trop comment réagir, vient te voir en quête de sagesse en te demandant d’un air vraiment pas sûr s’il doit partager ses jouets. ‘’ Ouin, mais toi là, as-tu envie de jouer avec cet ami-là?’’ Et ton enfant de te rétorquer ‘’ ben non… j’le connais pas. Tu me dis tout le temps de ne pas parler aux étrangers‘’. Et c’est ici, à ce moment que tu fais le constat que tu as une grande décision à prendre. Soit dire doucement à ton enfant qu’il doit partager ses jouets ou affronter le regard haineux de l’autre parent parce que tu dis à ton enfant que c’est correct de ne pas partager. Pis finalement là, de dire à ton enfant que c’est correct de ne pas partager ses jouets, parce que t’sais, si un inconnu venait te voir pour avoir un bout de ton sandwich, ça serait weird, il a ben le droit de ne pas partager ses jouets. Fait que relaxe, fille, la journée achève… Sors le vin.

 

 

Crédit : Joyfuldesigns/Shutterstock.com

Stéphanie Robinson

Maman de deux petits humains de sept et huit ans qui sont tout pour moi, je travaille dans le domaine syndical. Petite (pour vrai de vrai) curieuse de 5pi2, adorant la lecture, voyages, musique, la bouffe mais qui déteste se casser la tête pour trouver le contenu du repas, je parle à mon chat (j'en ai un seul, rassurez-vous). Je ne dis pas "Si j'aurais" et j'aime prendre les petites choses de la vie de tous les jours avec humour.

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