grandmother with kid

Cet entourage extraordinaire

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Chaque fois que j’entends une maman parler de son conjoint qui ne l’aide pas, des grands-parents qui sont absents, de ses amies qui ne l’appellent plus car elle n’est plus assez en mode 5 à 7 à leur goût, ça me rend triste. Triste, car j’aimerais qu’elle connaisse le bonheur d’avoir un entourage, présent, aimant, aidant, comme tout le monde devrait en avoir un. Pour moi, cela va de soi, mais je vois bien autour de moi que pour toi, elle et l’autre à côté, ce n’est pas nécessairement le cas.

Si tu peux appeler les grands-parents maternels ou paternels à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit si ça ne va pas, que ce soit parce que tout le monde a la gastro en même temps pis il manque de toilettes ou juste parce que t’es bien à bout du petit dernier, dis-leur merci souvent pour leur disponibilité. Et s’ils habitent loin, mais qu’ils sont là mentalement et qu’ils t’inondent de pots de sauce à spaghetti à chaque visite, c’est une autre forme de disponibilité tout aussi précieuse.

Si tu peux compter sur l’aide d’un conjoint, qui aide en fait tout autant sinon plus que toi, dis-lui merci souvent de prendre son rôle à cœur. Et même s’il n’est pas toujours là, parce qu’il travaille souvent à l’extérieur ou qu’il fait du surtemps, mais qu’il couvre la marmaille de bisous dès son retour à la maison, dis-lui merci du sacrifice qu’il fait de travailler si fort pour que vous ne manquiez de rien.

Si tu peux compter sur les délires de tes amies pour te changer les idées, que tu peux les initier aux brunchs plutôt qu’aux sorties à pas d’heure du vendredi soir pour être de la partie et que tu ne les entends jamais chialer parce que tu parles juste de lait, de consistance de caca et de vaccins pendant les six premiers mois de ta maternité, dis-leur merci d’être cette soupape dont tu as tant besoin.

Si tu as des frères ou des sœurs qui prennent le relais des parents pour écouter tes problèmes parentaux parce qu’ils sont rendus à la même place que toi, qui te refilent le linge des plus vieux sans rien demander en retour et qui t’apportent des muffins à l’hôpital après ton accouchement parce qu’ils se rappellent à quel point les repas y sont minuscules, dis-leur merci d’être juste là.

Avoir un entourage de cette trempe, c’est ce qui te permet d’agripper des bouées autour de toi quand tu es dans le creux de la vague. Alors si, comme moi, tu es si bien entourée et que tu connais une maman qui n’a pas cette chance, essaie d’être cette bouée pour elle. Tu ne peux peut-être pas toujours garder ses enfants, lui préparer des repas ou la dépanner pour X-Y raison parce que, toi aussi, tu es dans un moment de ta vie où t’es pas mal dans le jus; mais si t’es juste là pour l’écouter et lui dire qu’elle est normale quand elle capote, c’est déjà beaucoup. Et quand ce sera ton tour d’être la grand-mère, la grande sœur expérimentée ou l’amie avec des enfants plus vieux qui a un peu de temps pour elle, rappelle-toi tout ce que tu as reçu et toi aussi, on te remerciera de ta disponibilité, de ta douce folie, des sacrifices que tu fais et de ta présence.

 

Crédit : Monkey Business Images/Shutterstock.com

Catherine Simard

Habitant actuellement le grand Nord la moitié de l’année pour cause de « suivage de mari », je suis une maman nomade qui fait la navette entre le frette pis le gros downtown almatois. J’écris pour continuer d'être en contact avec autre chose que des caribous et aussi pour faire travailler mon cerveau entre deux gaga gougou, parce qu’être maman en haut ou en bas du 51e parallèle, c’est pas si différent.

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