mourning concept

La mort de l’homme de ta vie

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Le destin ne fait pas toujours bien les choses. Par moment, il peut être si cruel. Si injuste.

Lorsque les portes de ton cœur se sont ouvertes à l’être aimé, tu étais convaincue que cet amour durerait toute ta vie. Toute votre vie. Bien que vous vous étiez promis de vous soutenir pour le meilleur et pour le pire, le pire, lui, tu espérais ne jamais avoir à l’affronter. Secrètement, tu espérais quitter ce monde avant lui, pour ne pas avoir à surmonter cette peine, pour ne pas avoir à traverser le après, pour ne pas avoir à vivre sans ta moitié. Pour ne pas avoir à réorganiser ta vie autour de ce grand vide.

Malheureusement, nous vivons sur du temps emprunté. Du temps, que l’on nous alloue, aléatoirement. Aucun compte à rebours ne retentit pour nous aviser que la fin approche. Aucun, sauf, celui sortant de la bouche d’un médecin. Celui qui t’a résonné dans la tête pendant des heures. Celui que tu n’osais même pas croire. Celui qui t’a scié les jambes en deux.

Avec une force insoupçonnée, tu as dû te relever les manches beaucoup plus haut que ce tu te croyais capable et affronter le pire. Personne n’est préparé au pire, personne ne sait comment le vivre. Tu as dû traverser cette épreuve en essayant de rester la plus forte possible, en essayant de tout gérer, en essayant d’accompagner ton cher amour vers la fin, le plus paisiblement possible.

Est ensuite venu le après. Une espèce de deuxième vie. Une vie que tu n’aurais jamais imaginée. Une vie où tout ce que tu croises te rappelle des souvenirs et par le fait même, fait rouler les larmes sur tes joues. Une vie où tes enfants, eux, doivent continuer leur vie, encore toute jeune. La vie a repris très vite son cours. Trop vite même. Tu aurais aimé, avec raison, pouvoir mettre ta vie sur pause une semaine ou deux. Le temps de brailler toute les larmes de ton corps. Le temps de t’habituer à son absence soudaine. À ce grand vide. À ce nouveau beat de vie.

Malheureusement, ou heureusement, la vie continue. Tu dois maintenant t’accrocher à de nouveaux buts, à de nouveaux rêves, à de nouveaux défis. Bien qu’il ne soit plus présent physiquement, il est là. Tout près. Dans chaque moment de ta vie, il t’accompagne mais, autrement.

Ma belle amie, je pense très fort à toi dans cette épreuve que la vie a décidé de déposer sur ton chemin.

Crédit : ker_vii/Shutterstock.com

Laurianne Loyer-Bernatchez

Maman d'un p'tit fucking-four-presque-pu-fucking du nom de Cédric qui aimerait dont ça être grand et pouvoir décider de sa vie - t’sais ce n'est pas facile d'avoir une mère indigne qui dirige nos faits et gestes! - ici, on mange parfois le dessert avant le repas et le break de bain est une activité courante. On ne se roule pas dans l'Purel, pis oui, ça s'peut qu'on remette le même pyjama deux soirs en ligne parce qu'on dort ben mieux dans le pyjama à cape de Batman; ça fait des rêves de Super-Héros t’sais ! Profiter de la vie, rire et s'amuser, c'est ce que l'on s'efforce de faire chaque jour dans la plus grande indignité.

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2 Comments

  • Mon conjoint est policier, pendant ses années de patrouille chaque jours je me demandais s’il allait revenir…
    Maintenant d’autre responsabilité font que le danger n’est présent qu’une fois semaine lors de perquisition, mes fils trouvent bien passionnant le métier de papa mais ne mesure pas le danger de l’uniforme.
    Tout mon respect envers les mamans qui subissent l’épreuve du décès de leur conjoint qui repousse leur détresse pour le bien de leur enfants.

  • Ce n’est pas à mon amie, Mais c’est à ma mère que je pense en lisant ce texte…
    Depuis des mois je pleurais en espérant que son homme ne meurt pas. Son homme qui est devenu mon père lors de mon adolescence, Car il nous a aimé et accepté Comme il a aimé ma mère…
    J’osais même pas y penser, Car j’eclatais en sanglots… imaginer ma mère sans Lui, en février son cœur à décidé qu’il était temps de partir… Depuis ce jour, je regarde ma mère et je l’admire encore plus à chaque fois, de la voir si forte Mais si fragile à la fois…

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