Ton bébé malade en trois actes

kid sick with mother

Acte 1 : La déclaration de guerre

Tu l’as vu venir dès le premier reniflement : la goutte au nez, ton enfant a pogné le rhume. Et comme dans un film de zombie, c’est vert, gluant et pas tuable. Tu vois déjà l’enfer des prochaines semaines poindre et tu le sais que tu auras besoin d’une bonne dose de courage pour passer au travers.

Les premiers jours, tu es la meilleure des mamans : tu lui fais des petits bouillons, tu le cajoles comme s’il était à l’agonie, tu lui fais l’hygiène nasale aux deux heures et tu lui mouches le nez à tous les repas. Tu  en profites pour couver pleinement ton petit et te donner une bonne raison de slaquer le ménage et le lavage : après tout, ton enfant a besoin de toi!

Acte 2 : La bataille

Après cinq jours en mode mère poule, tu te donnes un peu de lousse car ton chérubin semble aller mieux…. jusqu’à ce que la fièvre se pointe un bon matin. Sors les médicaments, ramène les biberons d’eau et allez hop, au lit! Comme tu dois rester au chevet de ton petit minet (car la garderie ne le prend pas même si elle prend ton 18$ par jour pareil), tu débutes ta période de quarantaine à la maison où tu es la plus vulnérable. Si tu n’avais pas encore chopé son virus, la fatigue des derniers jours, l’inefficacité des filtres du mouche-bébé et la promiscuité avec ton incubateur à bactéries ambulant vont probablement te rattraper.

Trois jours plus tard, alors que tu frissonnes, que tu sens tes sinus sur le point d’exploser et que ton homme se sauve littéralement de ton étreinte pour ne pas se retrouver dans le même état, tu te rends à l’évidence : malgré l’irrigation nasale quotidienne que tu fais subir à ton enfant, il a toujours l’air aussi moche et ce n’est pas de la pommade sous les pieds qui va le sauver. Alors tu te rends de peine et de misère à la clinique avec lui où vous allez attendre dans la salle en respirant l’air des autres patients, particulièrement ceux qui toussent en crachant leurs poumons et qui omettent de se mettre un masque. Bref, quelques heures d’attente pour te faire dire: ton enfant est malade.

Aweille à la pharmacie pour récupérer deux pompes, un antibiotique, de l’eau saline pour la moitié de ton portefeuille. Tu retournes à la maison et pour le reste de ta semaine déjà gâchée, tu te bats pour soigner un bébé qui a développé une aversion pour le mouche-bébé. Et pendant que ton enfant prend du mieux, ton état décline. À force de te lever quatre fois durant la nuit, de ne pas pouvoir déposer bébé qui est seulement bien dans tes bras tout en combattant toi-même le satané virus, tu es l’ombre de toi-même et tu rêves de retourner au bureau seulement pour t’installer un lit de camp dans la cuisinette et prendre une petite heure de répit durant le lunch. Tu n’as même pas remarqué que depuis la veille, ton chum est congestionné comme l’échangeur Turcot. Lui aussi y passera et sera sur le carreau pour un autre deux semaines car il est aussi fatigué que toi. Soudain, tu remercies le ciel d’avoir un enfant unique : il ne reste plus personne à contaminer à la maison.

Acte 3 : Le traité de paix

Après un trois semaines d’enfer à soigner la petite famille, à courir les cliniques, pharmacies et même parfois les hôpitaux, ton petit va mieux. Il a recommencé à faire des nuits presque complètes, il est redevenu joyeux et a recommencé à manger normalement. Les pompes sont chose du passé et il a repris ses activités normales. Et pendant que ton bébé pète le feu, toi et ton chum peinez à vous en remettre. Votre maison ressemble à un village fantôme car ça fait presque un mois que vous n’avez plus la force de passer l’aspirateur. Vous vous dites qu’il serait plus que temps de faire du lavage car vous commencez à manquer de bobettes et que vous devez slaquer sur le take-out car le budget familial en souffre.

Vous vous réveillez un matin et ton chum et toi êtes fiers de constater que vous avez réussi à passer au travers. Ça a affecté votre budget et votre santé mentale, mais vous dormez mieux et vous ne mouchez plus. Vous souriez de nouveau à la vie, vous reprenez espoir.

C’est à ce moment précis que tu entends bébé tousser dans le salon. Calvaire.

Crédit : Pavel Ilyukhin/Shutterstock.com

Christine M.

Petite recrue dans le monde de la maternité, je développe mes compétences parentales au fil des expériences avec mon petit bonhomme qui n'a pas encore soufflé sa première bougie. Chaque journée m'apporte de nouvelles situations que j'apprends à gérer et ensuite à en rire, une boisson chaude à la fois. Après tout, ce n'est pas parce que nous prenons notre rôle de mère au sérieux que nous ne pouvons pas le dédramatiser et se moquer un peu de nous-mêmes du même coup!

Plus d'articles

Post navigation

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *