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Ta maternité : assume pis arrête de te plaindre

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Un bon jour, t’as décidé que tu voulais des enfants. Puis t’es tombée enceinte pis tu t’es rendu compte que la grossesse avait son lot de mauvais côtés. Ça fait que tu t’es plainte. Puis t’as accouché pis tu t’es rendu compte que l’accouchement, c’était pas rien qu’une partie de plaisir. Ça fait que tu t’es plainte. Puis t’es revenue chez vous avec ton p’tit sous le bras pis t’as compris que les nuits seraient courtes et les journées seraient parfois longues. Ça fait que tu t’es plainte. Pis là, pendant ton cheminement à travers la maternité, du moment où t’as vu les deux barres roses sur ton test de grossesse jusqu’à ce que ton p’tit souffle sa première bougie, un paquet de monde s’est mis à te dire que tu ne devrais pas te plaindre. Que c’était beau avoir un enfant. Pis qu’en plus, c’était ton choix fille, ça fait que t’avais rien qu’à assumer.

On va se le dire une bonne fois pour toutes, c’est pas parce que t’as fait le choix d’enfanter que tout est devenu rose bonbon. Pis t’as pas expulsé ton droit de dire comment tu te sens, même quand c’est pas joli joli, en même temps que ton placenta. La maternité, même si c’est la plus belle affaire au monde – pour certains – c’est loin d’être la plus facile pis comme à peu près tout dans la vie, ça comporte son lot de moments raides. T’sais des moments où t’aimerais être sur un autre continent et préférablement sur une plage au chaud avec un margarita. L’espace d’un instant. D’une semaine. D’un mois. Ça dépend du moment raide.

Ça fait que donne-toi le droit de le dire quand ça va pas. Donne-toi le droit de chialer. Donne-toi le droit de ne pas toujours dépeindre ta maternité comme la plus belle affaire de la vie. Ça se peut, des fois, que ça soit un cauchemar pis que t’aies le goût de lever l’ancre. Pis le simple fait d’en parler va rendre ça pas mal moins lourd et va te permettre de passer à travers une journée qui finit plus.

Je suis pas en train de te dire de te plaindre à la journée longue. Du positif, y’en a partout pis d’autant plus avec des p’tits. Mais c’est pas vrai que t’as pas le droit d’en avoir ton casque ni que tu dois le garder pour toi.

T’as fait le choix d’avoir des enfants. Pas celui de faire semblant que tout est parfait dans le meilleur des mondes vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

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Crédit : pathdoc/Shutterstock.com

Maude Michaud

Fondatrice de la plateforme La Parfaite Maman Cinglante et auteure, j’adore informer, divertir et partager mes réflexions sur la parentalité mais aussi une multitude de sujets qui touchent les femmes de près et de loin.

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2 Comments

  • Comme dans toutes choses, il y a un juste mileu.. j’aime me plaindre quand ça va mal. Mais je fais mon possible pour parler aussi de ce qui va bien, de se qui me fière, etc.

    J’ai des amies qui ne font que se plaindre… à longueur d’année, chaque jour! ?
    C’en est déprimant.
    Et dès que tu leur raconte comment ta journée ou ta nuit a mal été, tu as à peine le temps de finir ta phrase qu’elles vont te dire à quel point la leur était pire!!!

  • wow totalement en accord. Je ne suis pas maman mais belle maman. Je suis quand même confronté à une situation de se genre.

    Si j’ai le malheur de dire un aspect négatif sur mon beau fils ou cette situation qui est loin d’être parfaite, on m’accuse instantanément de ne pas l’aimer (tellement faux!), que je dois assumer le fait que j’ai accepté cette situation et le pire, que je ne suis pas obligé de m’en soucier car ce n’est pas le mien (sérieux?! Tu me niaise j’espère?!).

    Et le pire commentaire de tous, que je me plaînt car je ne comprend pas et que c’est parce que je n’aimerais jamais autant mon beau fils que si j’en avais un à moi (celle-là me démolie à chaque fois).

    Je vous comprend, à ma façon, chères mamans

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