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Les 7 péchés de la mère indigne

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#1  La colère

Toutes les mères connaissent l’émotion de la colère. Elle vient souvent te visiter tôt le matin quand ton préado de sept ans t’obstine depuis douze minutes, pis que ta deuzans fait le bacon parce qu’elle veut s’habiller toute seule quand elle n’est clairement pas capable, pis que t’as pas encore assez de caféine dans le corps pour gérer la situation. Ça fait qu’à ce moment-là, la colère s’exprime souvent par un cri venant de tes tripes qui supplie tes morveux d’arrêter sinon maman va se fâcher. #troptard #t’esdéjàfâchée.

#2  L’avarice

Lui, il se pointe quand tu entres chez Winner pis que tu te dis que dans l’fond, les allocations familiales, c’est pour toute la famille. Que pour ta santé mentale, c’est nécessaire de dépenser deux-cent-vingt-six piastres en vêtements pis que tout le monde va être gagnant, parce que quand maman est heureuse, les enfants sont heureux. Pis là, tu te prends un panier, tu le remplis de tout ce dont tu t’es privée depuis les huit derniers mois pis au y’able les dépenses. Pis même si en arrivant chez vous, tu te dis que c’était une idée de m*rde, le lundi matin, en enfilant ton nouveau chandail que t’aimes d’amour, tu regretteras pu.

#3  La paresse

T’sais, quand t’as ta semaine dans le corps, ça se peut que ton dimanche, tu le passes en mou, à fermer les yeux sur le ménage pis à te clancher quarante-six épisodes de District 31. La paresse, c’est aussi piger dans le panier de linge propre toute la semaine en te disant chaque fois que tu vas le serrer plus tard. C’est d’ouvrir l’armoire de tes plats Tupperware, de constater le chaos pis de la refermer vite pour pas qu’ils tombent à terre. C’est sain, la paresse. Ça permet de mettre un peu d’équilibre dans ta vie.

#4  La gourmandise

Tu peux la sentir quand les petits sont couchés pis que tu te diriges vers l’armoire avec de la salive dans gueule en te disant que t’as bien mérité une petite récompense pour avoir passé à travers de ta journée. Tu spotes la boîte d’Oréo, tu dis que tu vas en manger juste deux-trois. Pis après ton huitième, tu dis que rendu là, aussi ben se rendre à dix. C’est un beau chiffre ça, dix.  Pis là, tu te fais une fausse promesse que demain, tu vas te lever plus tôt pour faire des squats, fait que t’as le droit d’en manger douze.

#5  La Luxure

La luxure se pointe souvent le vendredi soir. Tu es rendue à ta deuxième bouteille de vin. Tu écoutes du Barry White dans le tapis avec ton chum pis là, tu feel wild. Tu t’enfiles un déshabillé pis tu fais tout un show à ton chum. Tu te donnes là. Tu te sens comme Rihanna, en beaucoup moins cute, mais le temps d’une toune, TU ES RIHANNA. Après ton petit show, tu fais l’amour sur le divan avec ton chum comme s’il n’y avait pas de lendemain. Pis après ce gros douze minutes-là, ben tu reviens à toi pis tu vas te coucher parce que demain ça arrive vite. Parce que oui la mère, il y a toujours un foutu lendemain, pis t’échapperas pas au mal de tête qui va venir avec.

#6  L’orgueil

L’orgueil, ça peut être une qualité. Ça permet à la femme mère de rester la tête haute dans le tourbillon de sa vie. L’orgueil, c’est ce qui te fait te maquiller pis te brosser les cheveux juste pour aller au Maxi. C’est aussi faire toute ta série de squats au gym parce que la femme de cinquante-six ans à côté de toi, elle, elle l’a faite. L’orgueil, ça te fait faire du ménage avant que tes beaux-parents arrivent pour souper, pis ça te fait éduquer tes enfants, surtout quand la gardienne regarde ton intervention. C’est bon l’orgueil pour la petite mère; grâce à elle, on se lave même les cheveux en congé de maternité.

#7  L’envie

Ah, l’envie. Mère pas mère, entre femmes, on se compare pis on envie toutes les autres qui ont ce qu’on a pas. T’es en maudit de ne pas avoir des fesses de fer, du temps pour toi pis une job à cent-vingt-huit mille par année. T’envies ta collègue qui fait huit voyages par année pis toi aussi, t’aimerais ça sortir avec le gars qui ressemble à Johnny Depp. Au pire, tu veux juste une nuit avec Johnny Depp. T’aimerais ça, toi aussi, avoir mis au monde un enfant qui écoute au doigt et à l’œil. Pis pourquoi t’es pas capable d’avoir le dessus sur ton est* d’lavage ? L’envie est partout autour de toi, la mère.

Mais des fois, quand tu regardes ta vie bien comme il faut, tu réalises que tu ne l’échangerais pour rien au monde. Parce que t’es ben dans ta vie qui n’a rien de parfait.

La Disgracieuse
LA DISGRACIEUSE
Crédit : Pathdoc/Shutterstock.com

La Disgracieuse

Je suis mère de deux kids : un gars, une fille. Un préado de sept ans qui utilise le NON-MAIS beaucoup trop souvent dans une journée et une petite puce de deux ans qui frôle le terrible two (je sens que dans pas long, elle va avoir les 2 pieds dedans). Mon chum est coupé. Fini, pu jamais, comme dans l’expression « S’il-te-plaît bon dieu pas de bébé 3 ou je vais devoir en vendre un pour ma santé mentale ». Vulgaire à mes heures, je suis aussi la pro des malaises. Je ne suis pas barrée, je manque parfois de tact, mais ça fait mon charme. Ce que j’aime surtout, c’est de défaire l’image de la petite mère parfaite. Suivez mes aventures, je n’en manque pas !

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1 Comment

  • Youppiii ! Ça fait tellement de bien de lire ça ! Pis t’écris bien en plus 🙂
    Merciiii
    Isabelle

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