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Mother f*cker : la fille qui aime les one night

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Je te regarde couché dans mon lit, paisible, et je te trouve beau. Je vois ton torse qui bombe au rythme de ta respiration. Il y a cette place à côté de toi, invitante. Je me glisse sous les draps pour te rejoindre. Je serai avec toi pour quelques heures. Le temps que l’on partage mon lit pour quelques plaisirs charnels. Ensuite tu me quitteras. Je ne m’en porterai pas mal. Je serai déjà à me demander qui sera le prochain. Parce que oui, il y en aura un autre homme dans mon lit sous peu. Un autre qui prendra ta place dans quelques jours ou quelques semaines. C’est ce que je suis, la version féminine du f*ck boy. Une vraie de vraie f*ck girl qui ne voit pas de mal à ça et qui s’assume pleinement.

OK, je les entends d’ici tous vos jugements. « Une mère de famille qui fait ça, voir si ça a de l’allure. » « Parce que la salope, elle doit avoir couché avec tous les célibataires en ville. » « D’après moi, elle ne va pas bien, elle doit être en dépression » « Faut-tu pas se respecter pour coucher à gauche pis à droite. » Vos jugements, je les ai tous déjà entendus. Je suis certaine que vous pouvez trouver d’autres justifications encore plus incroyables et improbables à mes agissements. Vos jugements, je les ai sûrement déjà eus. J’ai probablement tenu ce genre de propos à un moment ou un autre dans ma vie lorsque dans un souper de filles, on s’est mises à potiner sur chose là…, la grande blonde au bar. Celle qui, un peu soûle, nous avait apparu avoir des comportements de fille qui veut se ramener un gars en fin de soirée.

Premièrement, à toi grande blonde au bar un peu soûle, je m’excuse.

Parce que c’était-tu pas de mes affaires un peu si tu avais envie de te ramener un gars chez vous. Parce que je n’ai tellement pas à porter de jugement sur ton mode de vie. Finalement, parce que moi aussi depuis quelque temps, je comprends c’est quoi être au bar, ou peu importe où, et avoir envie de me ramener un gars chez nous.

Je suis devenue une f*ck girl après avoir rencontré quelques f*ck boys. Après avoir dit oui, de façon consentante à des gars qui m’ont clairement mentionné ne pas vouloir être en relation autrement que pour baiser. Contrairement à la croyance populaire, la plupart des gars qui veulent juste être en relation avec une fille pour avoir du sexe le disent. Mais si un gars te fait miroiter qu’il est intéressé par toi pour avoir une relation à long terme; s’il te dit que vous allez vous revoir peu importe que vous couchiez ensemble ou non; alors si après une soirée de rapprochement intime, il te flush, ne répond plus à tes textos et t’ignore carrément, et bien je te donne le droit universel de le traiter de trou de cul.

Je ne te parle pas de ces gars-là. Je ne t’en parle pas, parce que comme pour les règles de français, je crois que ce sont des exceptions. (Des exceptions peut-être trop fréquentes tu me diras, mais bon, on a bien peu de contrôle là-dessus).

Je te parle des gars francs, honnêtes qui ne te bullshit pas. Des gars qui s’affichent comme étant des f*ck boys. Les gars en ont pas de problème avec ça. Faut dire que dans la croyance populaire, un gars qui couche avec plein de filles, c’est pas perçu de la même façon qu’une fille qui couche avec plusieurs gars.

Bien moi, j’ai décidé que ce n’était pas juste.

Moi, j’ai décidé que j’allais vivre ma vie autrement.

Pourquoi est-ce que je me cacherais ? Pourquoi est-ce que je ferais semblant de chercher l’amour si ce n’est pas ça que je veux pour le moment ? Pourquoi est-ce que je me priverais d’avoir des relations consentantes avec plusieurs gars, si c’est ce que moi je veux et ce que le gars avec qui je suis veut aussi ? Pour faire plaisir à la société ? Pour faire plaisir aux gens qui trouvent que je ne me respecte pas ?

Je m’assume dans ce que je suis, je ne fais pas de fausses promesses. J’aime ça baiser, mais je fais autre chose de ma vie aussi. Je travaille des fois. En moyenne quarante heures par semaine. Je m’occupe de mes enfants à temps plein, sauf la fin de semaine sur deux où ils sont chez leur père. Dans ces moment-là, et bien j’en profite pour baiser. Ben oui, je fais ça normalement un samedi soir au deux semaines. Oh, excuse-moi d’être aussi salope…

J’ai plutôt choisi de m’assumer et d’accepter qu’il y aura des gens qui ne comprendront jamais. Pendant ce temps, je couche avec les autres.

La Collaboratrice dans l'Ombre
LA COLLABORATRICE DANS L’OMBRE

Crédit : POJ THEVEENUGUL/Shutterstock.com

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La Collaboratrice dans l'Ombre est la couverture utilisée par toutes les collaboratrices de l'équipe qui souhaitent écrire des articles crus et criant d'une vérité sans filtre. Souhaitant exprimer et assumer leurs opinions sans pour autant blesser leur entourage immédiat, elles préfèrent alors utiliser le couvert de l'anonymat.

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3 Comments

  • Je vais être franche. Temps mieux et félicitation de t’assumer sur se point. Mais temps qu’à t’assumer fait le en te montrant. Ne reste pas dans l’ombre parce que à part dire tout haut ce que les gens pense et bien tu fais comme toutes les filles finalement, tu le fais dans l’ombre. Assume le et montre toi et fuck le jugement. Tu es bien avec ce que tu vie alors montre le 🙂

    • L’objectif de la collaboratrice dans l’ombre est de permettre aux collaboratrices du blogue de s’exprimer sur des sujets qui les touchent et qui risquent de toucher le lectorat sans pour autant compromettre leur vie familiale ou professionnelle. On peut s’assumer dans sa vie courante sans pour autant avoir envie de crier sur tous les toits des vérités que tous ne sont pas prêts à accepter 😉

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