Merci à toi, le prof

teacher with kid

J’ai le goût de te dire merci, à toi, qui côtoies mon enfant et lui apprends les matières qui lui permettront un jour de choisir à son tour un métier.

Je ne veux pas te dire merci parce que tu enseignes avec dévouement à mon enfant. Il va de soi que c’est ton travail, non ? Je ne veux donc pas souligner les techniques d’apprentissage que tu emploies pour permettre aux enfants d’apprendre à lire, écrire ou compter, l’algèbre ou la géométrie.

Je ne veux pas non plus te remercier d’être fidèle au poste cinq jours par semaine selon ton horaire, de te préparer et de structurer ce que tu enseigneras, ni de souligner le temps que tu mettras en dehors de ton temps de travail pour innover, penser à des activités stimulantes et diversifiées pour apporter les notions désirées. Parce que ça va de soi ça aussi, n’est-ce pas  ?

Mais quand mon enfant rentre et me parle de toi les yeux brillants, je réalise la chance que j’ai et qu’il a d’avoir un enseignant comme toi. Je sais qu’il y encore des gens de cœur et de tête dans ta profession et cela me ramène à mes jeunes années où je me rappelle plusieurs enseignants qui m’ont marquée, poussée, encouragée et stimulée.

J’avais pris pour acquis que tout ça était ton travail, mais je réalise en voyant tout le cœur que tu y mets que mon enfant en bénéficie et s’épanouit grâce à ton amour pour ta profession. Je réalise que nous formons tous ensemble une équipe forte face aux péripéties de la vie. Je réalise que c’est un choix que tu as fait d’être un enseignant qui met ses tripes et son énergie sur la table pour un travail qui, soyons francs, est primordial, mais parfois ingrat.

Je veux te dire merci parce que tu permets à mon enfant de croire en son potentiel. Que tu es juste et réfléchi, avec ta tête et surtout avec ton cœur. Je te remercie de savoir te mettre à son niveau, de comprendre plus que son développement normal, mais son développement en tant qu’être unique. De le faire participer à sa réussite, de l’accompagner dans les défis qu’il vivra.

De jouer avec lui, de rire et de t’intéresser à l’être qu’il est. De cultiver des valeurs qui l’aideront à devenir un jeune homme.

Je veux te remercier de me permettre, malgré mon absence physique, de vivre ces étapes avec lui. De me faire participer et de me permettre de soutenir mon enfant et ton travail. De me tenir au courant de ses difficultés comme de ses réussites et d’avoir la délicatesse de savoir que je suis une maman de cœur qui s’inquiétera parfois trop.

Je réalise que tous ces marmots dans ta classe deviennent un peu les tiens, que tu les traites ainsi. Que lorsqu’ils échouent ou sont plus difficiles, tu ne remets pas tout sur notre dos ou sur le leur, mais tu portes aussi une partie du fardeau. Et ce pour chaque enfant de la classe.

Je réalise le poids et la responsabilité que tu dois avoir sur les épaules.

Je te remercie et je m’engage à continuer de travailler avec toi, de faire partie de ton équipe comme tu fais partie de la mienne, de ne pas oublier que ce que tu fais, même si tu es payé pour le faire, tu le fais avec cœur et toutes tes capacités, les jours de pluie comme les jours ensoleillés.

Je voulais surtout te dire que je vois, que je vois tout ce que tu fais et que je te remercie pour cela. Je te remercie d’aider mon enfant à mettre le grappin sur le futur qui lui est propre et de lui ouvrir toutes ces portes dont l’accès sera nécessaire tôt ou tard.

Je te remercie d’aimer mon enfant. Dans le monde d’aujourd’hui, on ne reçoit jamais trop d’amour face aux défis et je sais que cet amour le fait grandir.

Mais surtout, merci de laisser mon enfant t’aimer, t’aimer d’une façon saine et d’être un modèle de plus qui lui montre à quel point l’homme peut faire de belles et de grandes choses.

Merci.

Cyntia Dubé
CYNTIA DUBÉ
Crédit : Shutterstock.com
Crédit : Iordani/Shutterstock.com

Cyntia Dubé

Maman de trois petits hommes en devenir, je suis une femme très hop la vie, axée sur le moment présent avec une petite tendance à me faire l'avocat du diable. J'aime questionner, remettre en cause et tenter de voir de l'autre côté du miroir. Amoureuse de la vie et de ma marmaille, il m'arrive de ne pas savoir m'arrêter.

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