kid doing homeworks

Les 7 devoirs et leçons les plus détestés des parents

kid doing homeworks

Dès les vacances finies, les devoirs et leçons reviennent gâcher ton quotidien. D’après un sondage pas scientifique pantoute, voici le palmarès de ceux que les parents détestent le plus, tant pour ce qu’ils sont que pour leur côté répétitif à mort.

#1  Les mots-étiquettes

D’abord, tu les découpes, et ensuite tu les flash dans la face de ton enfant qui doit les reconnaître en une fraction d’un millième de seconde. Chatte! Elle! École! Rouge! Avec!

Non, fille, ça formera jamais une phrase cette affaire-là. C’est pas si pire au début mais quand ton Ziploc en contient cent-quatre-vingt-cinq pis que ton kid garroche ses mots de la semaine dedans, ça se peut que tu en prennes cinq au hasard en disant que c’était ceux-là.

#2  Les phrases à écrire avec les mots de vocabulaire

Que ton enfant ne soit qu’en première année et ne sache pratiquement pas écrire n’y change rien, les maudites phrases font partie de ta vie. D’ici trois ans, ton grand devrait commencer à être autonome, juste à temps pour que tu recommences avec ton plus jeune. Lâche pas, la mère, et slaque-toi le pompon sur la correction des fautes, laisses-en un peu pour la prof.

# 3 La surlecture

Si tu sais pas c’est quoi la surlecture, t’es ben chanceuse fille, va tout de suite t’acheter un billet de 6/49. L’enfant adore la lecture. La maman aussi adore la lecture. La maman aime moins la surlecture. La maman trouve ça abrutissant de faire lire à l’enfant cinq fois le même texte pas intéressant pantoute. Heureusement, la maman boit du vin pendant la surlecture. Le papa trouve que la maman boit beaucoup de vin depuis que l’enfant va à l’école. La maman dit au papa que s’il n’est pas content, il peut s’occuper de la surlecture. Le papa va à la SAQ acheter d’autre vin.

#4  Les petits livres de collection

Ton enfant doit te lire quarante-cinq millions de petits livres de collection à voix haute (et à la vitesse d’une tortue) chaque semaine pour se mériter un dîner avec son professeur au bout de dix mois de souffrance. Ne songe même pas à inviter l’enseignante à dîner au restaurant pour t’en sortir, tu sais ben que ça marchera pas. Démontre plutôt de l’enthousiasme, car la lecture, c’est important, même quand les livres sont plates.

#5  Les exposés oraux

Tu gagerais ton cocktail du lundredi là-dessus, dans le programme du Ministère de l’éducation, à quelque part, c’est écrit : à la discrétion de l’enseignant, la compétence à communiquer oralement pourrait être enseignée par les parents. Ça expliquerait qu’à chaque étape depuis des années, ton enfant te ramène un exposé-oral-à-préparer-pour-dans-deux-semaines. Quand vous avez en dessous de 80%, je comprends que t’es déçue la mère, parce que tu l’as travaillé fort, ton son exposé.

#6  Les tables d’addition et de multiplication

La maudite table du 7 est pas apprenable; comment ça se fait que tu t’en rappelles, toi qui es même pas bonne en maths, pis que ton ptit Einstein y arrive pas? Mystère. Heureusement, y’a des beaux trucs sur les zinternets pour apprendre ses tables avec ses doigts. Prive-toi surtout pas d’en abuser, parce qu’y a rien de plus interminable dans la vie que de faire répéter des tables à l’infini.

#7  Les projets spéciaux (comme si le reste c’était pas assez)

Fabriquer une maquette de ta maison, un instrument à percussion, un spécimen de dinosaure. Les profs ont beaucoup d’imagination pour te faire sortir de ta zone de confort côté bricolage et créativité. Tu finis toujours au Dollarama pour acheter des gugusses pis de la colle chaude afin de fabriquer de quoi de potable, rien que pour mieux mourir de honte quand tu visiteras l’exposition de la classe. Y’a des parents qui ont la motivation le talent manuel qui te fait défaut, mais rappelle-toi toujours que tu as d’autres qualités.

Si t’es une espèce rare dont l’enfant n’a pas de devoirs, parce que le personnel illuminé de son école primaire a jugé que t’étais capable de mieux utiliser ton temps familial, dis-moi où tu restes, que je me magasine une maison dans ton quartier.

Les autres, on lâche pas… Huit fois sept égale quoi déjà?

La Collaboratrice dans l'Ombre
LA COLLABORATRICE DANS L’OMBRE
Crédit : Brian A Jackson/Shutterstock.com

La Collaboratrice dans l'Ombre

La Collaboratrice dans l'Ombre est la couverture utilisée par toutes les collaboratrices de l'équipe qui souhaitent écrire des articles crus et criant d'une vérité sans filtre. Souhaitant exprimer et assumer leurs opinions sans pour autant blesser leur entourage immédiat, elles préfèrent alors utiliser le couvert de l'anonymat.

Plus d'articles

Post navigation

9 Comments

  • Moi aussi je signerais « collaboratrice dans l’ombre » avec de tels propos… En tant que maman, j’adore voir progresser mon enfant. Faire des projets c’est triplant …j’apprends à mieux connaître mon enfant!

  • « 19 % des Québécois sont analphabètes (niveaux -1 et 1 de littératie) et 34,3 % éprouvent de grandes difficultés de lecture et se situent au niveau 2 de littératie » (source : OCDE)

    Lâche le vin, « fille », pis travaille avec et pour ton « kid ». Ça se peut que les profs de son école sachent mieux que toi ce qui peut être exercé pour bien intégrer des apprentissages, qu’est-ce t’en penses? As-tu de meilleures idées d’activités pédagogiques à fournir toi? Le temps que tu passes avec ton « kid » à developper son potentiel intellectuel et sa communication n’a pas de prix, sauf peut-être celui de tes bouteilles de vin qui te rendent visiblement aveugle. Chin-chin championne.

    • Dans un premier temps, je souhaite vous rappeler qu’il s’agit d’un texte humoristique. Dans un deuxième temps, plusieurs écoles sont en voie de retirer les devoirs; il semblerait donc que leur nécessité soit discutable et que la discussion entourant les devoirs et leçons ait sa place. Le monde est en constante évolution et je doute que de le remettre en question sous prétexte que quelqu’un sait mieux que nous ce qu’on est supposé pensé ou faire lui permette d’avancer. Mais à chacun son opinion ! Cheers !

      • Oui madame! Chez nous, presque pas de devoirs. Seule priorité: lecture du soir. Et tu sais quoi? J’apprends quand même à connaître mes enfants. Tu parles d’une affaire, toi!

        (Commence ton magasinage de maison maintenant à Dieppe, au NB)

        p.s. Oui, le vin est plus cher dans ma province, mais t’en auras (peut-être) moins besoin.

  • Les devoirs pour les enfants du primaire sont tellement contre-productifs qu’ils sont carrément interdits dans des pays européens. Voir « Devoirs à la maison pour les écoliers, interdits et inutiles ». La Finlande, qui a le meilleur système scolaire au monde, ne donne pas de devoirs à la maison aux enfants du primaire.

    Les travaux à la maison mettent en évidence les différences d’éducation entre les familles. Comment des parents qui connaissent peu la langue pourraient-ils adéquatement préparer leur enfant de six ans à sa présentation orale? Car, comme le dit si bien notre auteure de l’Ombre, ce sont bien les parents qui sont les responsables des bons ou mauvais résultats de leur jeune enfant encore analphabète! Injustice et bêtise.

    Même bêtise qui force un enfant à relire le même texte cinq fois! Cette technique de « relecture » tellement stupide a pourtant été abandonnée dans plusieurs écoles. La prof de votre enfant n’a pas dû se mettre à jour depuis un bon bout!

    Bref. oui, votre texte est humoristique mais il met en évidences de réels problèmes qui pourraient si facilement être corrigés.

    La vie serait tellement plus belle si la soirée en famille pouvait être consacrée au sport, aux discussions et aux lectures libres et gratifiantes! Tout le monde serait plus détendu et les enfants apprendraient plus.

    • J’ai le malheur d’avoir une prof toquée de surlecture qui a assez d’ancienneté pour enseigner la première année depuis près de 10 ans, et comme je suis dans une petite école, elle va sévir encore un bout! C’est selon moi la pire affaire pour dégoûter un enfant de la lecture à vie! De plus, cette prof, pour justifier sa méthode, nous faire lire à la première rencontre pour les parents une lettre d’une mère supposément « enchantée » de cette méthode, la même à chaque année. La mère est donc ben contente que son fils ait appris à lire avec la surlecture. Bullshit! Il aurait appris pareil avec des mots étiquettes, et ç’aurait été pas mal moins abrutissant!
      Un enfant qu’on va chercher à 17h30 au service de garde, qui finit de souper vers 18h30, et commence sa surlecture vers 18h45 (le temps de libérer un coin de la table), et qu’on doit convaincre de lire des mots et des phrases non pas une, mais 5 fois, et dont les personnages des phrases ont des noms comme « Dimitri » ou « Sako » ou « Pénélope », et dont on doit expliquer à notre enfant que, oui, ce sont des noms de personnes parce qu’il ne connaît personne qui s’appelle comme ça, puis-je vous dire, chères dames, que la concentration n’est pas optimale? Et que la patience de la maman qui a couru comme une folle depuis qu’elle a quitté le boulot, et qui se demande, en écoutant son fils « rusher » en décortiquant son premier mot sur quinze à lire pendant 15 minutes, quand elle aura le temps de lui faire prendre son bain et de coucher le petit dernier à ce rythme, bref, la patience de la maman, elle se réduit comme une peau de chagrin à chaque mot… qui devra être lu 4 autres fois…
      Anick, j’ai un immense intérêt et plaisir à voir progresser mon enfant, mais de devoir le torturer, soir après soir, et de le voir se mettre à détester la lecture, ce n’est pas du temps de qualité que je partage à mon enfant et qui me permet de le connaître. Et ça m’enlève du temps pour mes autres enfants. On trippe peut-être au premier à faire ça… mais 10 ans plus tard, au 3e enfant qui se tape la surlecture, je peux vous garantir une chose, tout ce qu’on souhaite, c’est que la fameuse prof et sa maudite surlecture partent en burn-out!

  • pour ma part, hormis la lecture chaque soir, le plus important est de bouger. Le seul devoir que mes enfants auront à faire jusqu’au secondaire sera d’aller jouer dehors.
    Désolée les profs, mais j’ai aussi fait ma pédagogie et pas besoin de devoir au primaire. Ce sont des enfants et leur priorité est d’être des enfants. Pas des jeunes overleadé de notions trop complexes pour leurs âge, pis surmédicamenté parce que les profs sont pas capable de gérer des troubles d’opposition et d’hyperactivité. Hyperactivité générée entre autre parce que les jeunes arrivent à la maison et doivent ENCORE S’ASSEOIR et faire des devoirs alors qu’ils ont passé la journée assis avec quand ils sont chanceux 1h d’éducation physique par 3 jours.
    Cohérence svp…

  • De mon côté la commission scolaire a décrété qu’il y aurait pu de devoirs…. Ben la prof continue a faire réécrire des verbes à n’en plus finir sans compter les résumés de lecture et j’en passe! Moi j’ai toujours pensé que les leçons étaient récités et que les devoirs étaient écrits…. Faut croire qu’on est pas sur la même longueur d’ondes. Pourtant, mon beau-père qui a travaillé comme prof à cette commission scolaire a la même opinion que moi sur le sujet. Et pour que ma fille aie un réel congé de devoirs elle doit se mériter une carte « congé de devoirs ». Ouf!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *