kid playing boardgame

Pourquoi tu n’aimes pas jouer aux jeux de société

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C’est par un doux matin que ta progéniture décide de te réveiller à 6h15 un jour de congé avec un «viens-tu maman, t’avais dit qu’on jouerait ce matin ». T’aurais préféré un bonjour et même un bisou, mais les enfants ont clairement une longueur d’avance sur toi. Tu essaies en vain de te rappeler ta promesse, mais t’as pas trop le temps de réfléchir parce que ta marmaille saute dans tous les sens avec la boîte d’un jeu de société quelconque dans les mains. C’est donc les yeux à moitié décollés pis en manque de caféine que tu cèdes à la demande,  sous les « ben laaaaaaa » les « c’est loooooong » et les « dépêche-toi maman! »

#1  Le dé 

L’ostie de le petit dé. Forcément trop petit et trop bruyant pour toi. Ton plus jeune comprend pas trop le concept de compter les points pour savoir de combien de cases avancer, ta plus grande lui explique donc en lui criant par la tête que c’est pas siiiiii compliqué, qu’il comprend jamais rien pis que c’est pas de même que ça marche. Si c’est une roulette, tu t’en sortiras pas plus facilement. Fifille va se plaindre que c’est pas ça qu’elle voulait, que c’est pas là que l’aiguille s’est arrêtée, attends je recommence. Le petit, lui, sera même pas capable de la faire tourner parce que ses doigts sont toujours dans le chemin.

#2  La planche de jeu

Ça aura beau être des carrés qui se suivent, y’en a au moins un de la gang qui va trouver moyen de skipper des cases, reculer quand c’est pas le temps ou partir dans la mauvaise direction. Attends-toi aussi à ce que la planche sacre le camp en bas de la table une couple de fois devant l’agitation des kids qui se peuvent pu tellement c’est le fun. C’est un jeu au sol? Tu voyais ça comme l’idée du siècle ? Attends. Y’a un des petits monstres qui va s’enfarger dedans, faire revoler les pièces en dessous du frigo ou le friper de façon définitive.

#3  Les règles

Même ben ben simple, prépare-toi à répéter les règles quatre-vingt-quatre fois. Le principe de « le dé dit trois donc avance de trois » sera forcément remis en question  par un des enfants, convaincu que c’est pas tout à fait ça parce qu’il ne veut pas être le dernier, et il est possible qu’il triche et relance ledit dé en vitesse si tu oses  regarder ailleurs un quart de seconde. Avec le jeu au sol, tu t’en sortiras pas mieux. Je te garantis que Twister avec un troizans atteindra un niveau de complexité que tu ne pouvais pas imaginer. Recevoir la belle-famille dans son intégralité serait plus simple même si tu restes dans un deux et demi.

#4  Les pions

Aussi appelés petits bonhommes, les pions seront automatiquement une source de conflit. Juste choisir qui utilisera lequel te permettra d’écouler le pas-de-patience que tu cachais derrière ton meilleur faux-enthousiasme. Quand t’auras réussi à gérer la troisième guerre mondiale suivant le choix des couleurs de ceux-ci, il faudra que tu réussisses à les garder sur la planche de jeu même si tes adorables rejetons passent  leur temps à les pitcher en bas en les accrochant avec leurs manches.  Faudra aussi que tu surveilles leur position qui risque de changer sans préavis  (voir le dé relancé) et que tu watch bien que chacun des petits joueurs utilise le bon pion si tu veux pas te retrouver à la case départ du choix de couleurs.

Fait que la prochaine fois qu’un de tes enfants te demande une partie de twister/labyrinthe/trouble/serpents et échelles à huit heures le soir quand tu tentes désespérément de le coucher, penses-y ben comme il faut avant de dire « Arf, demain OK? ».

Parce que même demain, ça se pourrait que ça ne te tente pas plus.

Crédit : Dojo666/Shutterstock.com

Lydia

Monoparentale depuis peu, je jongle comme possible entre ma charmante – la majorité du temps – fille de 5 ans (et demi maman!) et mon adorable – petit monstre – fiston de presque 4 ans, une job à temps partiel (pas si partiel que ça!) et les animaux de compagnie (à quoi j’ai pensé???). J’ai eu mon lot d’épreuves à travers les années et je suis enfin bien dans ma peau. J’assume pleinement ma folie, mes sarcasmes, mes sauts d’humeur et mes moments câlins et j’espère réussir à vous communiquer ma soif de vivre (ou de café, thé, jus, vin, selon vos goûts).

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