Ma mère est parfaite. Elle l’a toujours été. Parce que dès le début, elle nous a montré qu’elle ne l’était pas. Elle ne s’en est jamais cachée.
Parce qu’elle s’est souvent excusée d’avoir été injuste ou impatiente. Parce que je me rappelle des Aspirines qu’elle prenait quand elle avait l’air tanné de nous entendre. Parce qu’elle pleurait devant nous. Parce que son air déçu de nos mauvais coups nous atteignait plus que n’importe quelle colère. Parce qu’elle nous laissait faire nos choix et nos erreurs sans s’en mêler. Parce qu’elle nous le disait, quand elle ne savait pas quoi faire et qu’elle était désemparée.
Parce qu’elle n’a jamais trouvé d’excuse minable pour justifier ses refus. Parce qu’elle nous posait les vraies questions même si c’était difficile d’entendre les vraies réponses. Parce qu’elle nous prenait dans ses bras. Surtout quand on est devenus plus grands qu’elle. Parce qu’on savait très bien qu’elle se sacrifiait pour nous même si on ne disait pas souvent merci.
Parce qu’elle a réalisé ses rêves un peu sur le tard, nous inspirant à nous aussi de devenir encore meilleurs. Parce qu’elle est fière de nous peu importe ce que l’on choisit. Parce qu’elle ne nous donne jamais de conseil, même quand on lui en demande. Parce qu’elle se crève le cœur à nous aider encore même si elle se fatigue un peu. Parce qu’elle s’ennuie de nous et trouve qu’on n’appelle pas assez souvent, mais qu’elle ne s’en plaint jamais. Parce qu’elle nous dit qu’elle nous aime chaque fois qu’elle en a l’occasion.
Alors des fois, quand j’ai la mine basse un peu, je me rappelle de qui je suis la fille, et je relève la tête. Et à mon tour, je m’excuse d’avoir perdu patience. Je prends mes Advils. Et je serres mes princesses dans mes bras en leur disant que je les aime.
En me disant que les mamans parfaites sont pleines de merveilleuses imperfections, et que j’ai peut-être une bonne recette, héritée de la mienne.
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