beautiful topless woman covers her breast.

Tes seins

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Boules, totons, melons, joes.

Différents mots pour parler de la même chose : tes seins.

Pis les expressions pour décrire de quoi ils ont l’air ne manquent pas non plus.

Un gros rack, une franchise de bar laitier, du monde au balcon, être plate comme une planche à laver. Anyway, je suis pas ici pour te faire un cours de culture de mononc’ cochon 101.

Je suis ici pour te parler de l’obsession autour de tes seins. Pis de ton mécontentement aussi. Parce qu’en général, soyons franches, la relation que tu entretiens avec tes seins est plus du type amour/haine. Surtout depuis que tu as enfanté.

Pourquoi tant de chialage autour de cette partie de ton corps de femme? Parce que tes seins, c’est un objet de convoitise ma chère. Les hommes ont facilement tendance à tourner le regard – que dis-je, le plonger- dans le décolleté des p’tites madames. Pis toi, tu as l’envie secrète, mais oh! combien légitime, d’être convoitée aussi. Tu veux que ton chum te trouve belle. Pis toi aussi, t’as envie de trouver que tes seins sont pas pires quand tu te regardes flambant nue dans le miroir.

Pis on va s’avouer quelque chose : t’es obsédée par tes seins, mais pas mal par les seins des autres femmes aussi. Viens pas me dire que tu te compares pas, je te crois pas.

Ça fait que petits, gros, mous, naturels ou refaits, voici un petit catalogue des types de seins et des madames qui en sont propriétaires.

Il y a les seins trop petits. Leur propriétaire attend depuis son adolescence qu’ils se décident à pousser. Mais non. C’est jamais arrivé. Le bonnet A est là pour rester. Mais comme ils sont minuscules, ils ne sont donc pas pendants et ne le seront jamais. De toute façon, il y a un grand sage qui a dit un jour que quand ça déborde des mains, c’est du gaspillage.

Il y a au contraire les seins trop gros. Leur propriétaire est une habituée du suage de dessous de seins : le déodorant devient son meilleur allié. Courir est une activité impossible pour elle et s’habiller devient une épreuve : les boutons de chemise ne tiennent généralement pas le coup. Pis c’est aussi un peu tannant quand ses seins entrent dans la pièce avant elle. « Regarde-moi dans les yeux » est son mantra.

Il y a aussi les seins mous et tombants. Ceux dont le problème est le manque flagrant de fermeté. Leur propriétaire a souvent l’impression d’avoir des sacs de sable à la place des seins. Il arrive même qu’elle ait fait le choix de ne pas allaiter pour ne pas les maganer encore plus. Tout ce qu’elle espère, c’est qu’ils ne frottent pas sur l’asphalte un jour.

Il existe aussi des seins qui ne se sont pas entendus sur leur grosseur. Ça fait que leur propriétaire est pognée avec un sein qui a fait à sa tête et a grossi plus que l’autre. Tannant.

Il y a les seins avec vergetures, gracieuseté de la grossesse. Leur propriétaire possède maintenant des seins tigrés. C’est pour aller avec sa façon de protéger ses petits.

Il y a aussi les seins qui se foutent l’un de l’autre lorsque leur propriétaire se couche sur le dos.

Il y les seins dont les mamelons ne pointent pas du bon coté. Ils sont curieux, que veux-tu.

Il y a les seins qui ont vécu plusieurs grossesses. Leur propriétaire se demande à chaque fois si l’effet «pruneaux séchés» va se replacer.

Avec la technologie moderne, sont apparus les seins refaits. Il y a certaines de leurs propriétaires qui ont économisé longtemps pour se les procurer. Et ils leur ont permis de mettre fin à bien des complexes. Pour d’autres, ils ont surtout permis d’augmenter leur niveau de convoitise. Ben oui. Pis ça.

Il y a les propriétaires qui les cachent. Même devant leur chum. Elles les préfèrent habillés. Surtout dans l’intimité, penchées vers l’avant.

Il y a les propriétaires qui les flashent. Dans la vie ou sur les zinternets. Ce sont des seins-sans-gêne. Et parfois, ça dérange les autres propriétaires.

Il y a les propriétaires qui s’en foutent. Totalement.

Puis il y a les seins parfaits. Souvent, leur propriétaire ne les remarque même pas, elle est trop occupée à les comparer avec la voisine.

Et il y a enfin la meilleure amie des seins : la brassière. Celle qui habille de dentelle et fait sentir sa propriétaire sexy. La non-standard 34G qui coûte un prix de fou. Il y a les propriétaires qui en portent tout le temps et celles qui les enlèvent en entrant dans la maison.

Pis le chum là-dedans? Ben les gros seins, ça pogne. Mais les petits, ça fait aussi.

En fait, il trouve que les plus beaux seins, ce sont ceux qui sont acceptés et assumés par leur propriétaire.

Parce que la pression les filles, elle vient de nous.

Ça fait que aime tes seins, la mère. Ce sont les tiens.

Peu importe la catégorie dont ils font partie.

Audrey Roy
AUDREY ROY
Crédit : BDS / 123RF Stock Photo

Audrey Roy

Super-maman de trois enfants dans la trentaine avancée, directrice en chef de ma famille reconstituée (presque) parfaite, ma vie est une source inépuisable de délires familiaux à écrire. Étant une ex-abonnée de l'organisation extrême, le petit dernier m'aura appris que le lâcher-prise est une valeur sûre pour survivre à mon quotidien. Fière mère indigne, écrire est pour moi un véritable plaisir coupable. Au plaisir de vous faire sourire (et de vous faire sentir moins seules dans vos tourments).

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