enfant fucking four

Maîtriser ton fucking four en 4 étapes faciles

enfant fucking four

Tu te rappelles, encore comme si c’était hier, la première fois que tu l’as vu, lui, que j’appellerai El diablo pour les besoins de la cause. On était en début d’été, il jouait dehors, quand, pour une raison qui t’échappe encore, il est apparu pour la première fois dans toute sa force et son intensité. El diablo. C’est comme si une entité avait pris possession de ton enfant et lui avait fait perdre tout ce qu’il avait de contrôle.

Puisque c’était ton premier enfant qui passait par là, tu t’es demandé ce qui se passait, cet état de violence ultime se reproduisant à quelques reprises dans un court laps de temps. Tes amies déjà mères te parlèrent alors du fucking four.

Toi qui pensais que le terrible two était suffisant, voilà que l’être pourtant parlant et capable d’exprimer ses émotions qu’était ta progéniture laissait maintenant place à un préado de la petite enfance.

Tu as tout d’abord essayé plusieurs approches et questionné tes choix pour en venir à la conclusion que cet état-là, qui faisait passer ton petit garçon tendre à El diablo en un claquement de doigt, était une phase normale et un mal nécessaire à son développement.

Ceci étant dit, ça ne rendait pas l’arrivée du diable plus intéressante. Mais ça a modifié ta façon d’intervenir et de percevoir ton enfant. Il n’était plus un monstre mais un petit être en construction. Tu as appris à évoluer avec lui. À trouver des façons de l’aider à dompter son diable de Tasmanie au lieu de tenter de l’étouffer quoique tu aurais parfois vraiment aimé l’étouffer (la phase là, pas l’enfant).

Ça fait que voici mes recommandations pour toi, la fille toujours prisonnière de l’enfer du fucking four.

#1  La maudite constance et la cohérence

Je dis maudite parce que quand ton enfant fait le bacon en hurlant et en tentant de détruire tout ce qui se trouve autour de lui, de garder son calme, d’appliquer des actions, et de les doser, c’est parfois tout un défi. Dans la même mesure, si tu lui demandes d’arrêter de crier en criant, ça se peut que ça manque de cohérence. Je sais que tu l’as déjà fait. Moi aussi.

#2  Oublie le dialogue

Si le fucking four est un mal nécessaire à la construction de l’être qu’il devient, ce n’est pas une raison pour le laisser faire n’importe quoi. Par contre, il ne sert souvent à rien de dialoguer pendant que les fils se touchent. Attends après pis profites-en pour lui rappeler que  même si tu n’acceptes pas son comportement, tu l’aimes plus gros que la terre.

#3  L’exemple à suivre

Dans sa courte existence il n’a pas encore développé les outils pour gérer les émotions intenses qu’il vit. Soyons francs, on est en apprentissage presque notre vie entière à tenter de se comprendre. Il a besoin qu’on le guide dans la façon de survivre et de gérer correctement ces épisodes, de se décoder; il a besoin qu’on lui donne des mots pour qu’il remplace les gestes par ceux-ci.

#4  Le jugement

Malgré toutes ces belles idées, ton p’tit fera encore des crises, parfois même devant tout le monde en plein centre d’achats. Et là, on ne parle plus d’un jeune de deux ans duquel on s’attend à l’occasion à une crisette pendant que les gens te regarde avec compassion pour supporter ta capacité à ne pas céder. Non non non. Il est rendu ben que trop vieux. Et les gens vont te juger parce que l’humain aime ça, juger. Ils vont vous regarder, toi et ton p’tit, en se disant qu’il n’est pas bien élevé, qu’il est assez vieux pour se contrôler et j’en passe.

À ça, je te dis lève la tête et soutiens leur regard. T’es une bonne mère, ton enfant est normal et tu vas l’aider à devenir un bel être humain. Ne doute jamais de toi et suis ton instinct.

Le fucking four, c’est un prélude à un peu tout ce que tu vivras avec ton enfant. C’est aussi parfois le reflet de tes propre difficultés à gérer ton Hulk intérieur. Ça vient te chercher dans les tripes parce que c’est pas rationnel et que bien souvent, il faut laisser aller avant de pouvoir bien intervenir.

Et si tu as un enfant plus intense ou plus émotif, je te donne un conseil. Prends un verre de vin ou deux, le soir, en revenant du bureau. Parce que parfois, il faut réussir à se détendre pour passer à travers le fucking four en préservant sa santé mentale.

Cynthia Dubé
CYNTHIA DUBÉ
Crédit : flickr.com

Cyntia Dubé

Maman de trois petits hommes en devenir, je suis une femme très hop la vie, axée sur le moment présent avec une petite tendance à me faire l'avocat du diable. J'aime questionner, remettre en cause et tenter de voir de l'autre côté du miroir. Amoureuse de la vie et de ma marmaille, il m'arrive de ne pas savoir m'arrêter.

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17 Comments

  • Ah ben c’est ça qui arrive, je le comprenais plus depuis quelques temps mon petit bonhomme… 4 ans dans un mois ! Et voilà! Merci pour les conseils!

  • Bonjour, mais c’est quoi encore ce classement par âge? Le Fuckin four…? Depuis quand un enfant devrait-il passer par ce genre de stade? Désolé, mais c’est vraiment du n’importe quoi. Il me semble que les ressources ne manquent pas pour expliquer que si un enfant de 4 ans se transforme en El Diablo, et que ça survient sur une base régulière, c’est qu’il y a un petit quelque chose qui cloche avec les parents. Pas que les parents soient mauvais, ou méchants.. non, mais que les parents ne sont peut-être, depuis quelques temps, plus assez à l’écoute de leur(s) enfant(s)? Ne croyez-vous pas?

    • Je suis sûre que vous n’avez pas d’enfant, François! 🙂 Parce que tous les enfants que je connais, de mes amies ou autres, traversent cette phase. Avec plus ou moins d’intensité, c’est vrai, mais cette phase est présente, et elle fait partie du développement de l’affirmation de soi. Merci pour tes articles, maman cinglante!

    • Houpelaï François!

      Peut-être n’avez vous pas d’enfants, si oui, vous faites parti des exceptions. Pas que vous soyez meilleur parent que nous toutes et tous, mais bien que vous soyez tombé sur l’exception.

      Si tel est le cas, ne faites pas la gaffe de dire que votre enfant est la norme, car ce n’est pas le cas!

      Salutation cordiale

      PS: merci à Mme Cinglante. Ce billet est très apaisant pour moi (et pour plusieurs autres à ce que je constate)

    • Hein? Ce stade fait partie du développement de l’enfant, des apprentissages du langage et des limites. C’est dommage que vous passiez à côté de belles informations ou même de vous reconnaître dans certaine situation. Il n’y a pas que l’éducation qui compte. Il y a aussi le petit individu en devenir et ses schèmes qu’il faut retenir. Être un bon parent/pédagogue/intervenant/frère ou sœur etc., c’est mettre tous les atouts possibles pour traverser cette phase de la meilleure façon qui soit.

  • Je suis une mamie de 70 ans. Je n’avais pas remarqué cette période avec mes enfants. Par contre, je m’en aperçois maintenant avec mes petits enfants. Ceci dit, c’est plus visible chez ceux qui bénéficient d’une éducation dite bienveillante que ceux qui ceux élevés plus traditionnellement. C’est assez déboussolant je l’avoue. ¨Parce que la gentillesse ne sert à rien et que même les mamies comme moi qui n’aiment pas la confrontation sont obligées de se gendarmer. Ce qui n’est jamais agréable.

  • Merci de faire en sorte que j’en ne me sens pas seule dans ce genre de phase. C’est tout à fait vrai que l’enfant est notre reflet ce qui est encore plus difficile à gérer que la crise en soi… tout un travail d’introspection forcé!! Mais au moins je ne suis pas seule à affronter ce genre de phase!!!

  • J’ai trois enfants dont l’aîné a maintenant 30 ans et je me rappelle avoir vécu ces moments avec lui , c’était très difficile pour moi car je ne comprenais plus mon petit garçon qui était un ange auparavant, j’ai énormément culpabilisé à ce moment là et je pensais parfois être une mauvaise mère qui n’arrivait pas à élever son enfant. Heureusement aujourd’hui ce fils la est ma fierté, tout est bien qui finit bien. Ma fille vit cela maintenant ave son fils de presque quatre et je l’encourage et la soutiens…. merci pour cet article

  • Mon fils unique de 4 ans et demi a changé du comportement depuis 8 jours.
    Je ne le reconnais presque plus et pourtant, il y a a priori aucun changement ds son environnement.
    Je me suis bcp inquietée comme toutes les mamans afin de trouver un facteur: la creche, moi, le papa mais sans trouver aucune explication. Jusqu’a ce que je tombe sur le term “ fucking fours “ et ensuite votre article qui m’a en partie soulagé :). un grand grand merci ??
    Ps: Je dis en partie car je continue mon enquête sur un éventuel facteur de stresse qd-même.

  • MERCIIIII pour l’article et pour tous les commentaires !!! Je vais essayer d’arrêter de culpabiliser et de me rappeler que je suis une bonne maman, ça devrait aider. Non mais quel défi et je ne suis qu’au terrible two (and three) avec mon premier enfant !

  • Bonjour,
    Il est interesssant votre article sur les terribles 4.
    Je ne me suis pas aperçu du tout des terribles 2 ( il n’a pas du en avoir ou très peu). Par contre à ses 3.5 ans il avait des crises (arrivée du deuxième) que nous avons geré en le prenant dans le bras et en le calinant. Il va bientot avoir ses 4 ans, je vais observer !

  • Merci pour l’article, je me sens moi seul et je comprends un peu mieux ce que vis mon enfant. Le papa et moi moi-même sommes en cours de séparation. Je cherchais donc plus dans la gestion familiale et le stress, cela doit être un facteur aggravant ou déclenchant.. je cherches.
    J’ai dit à mon petit amour des mots très durs, devant une amie venue déjeuner. Il nous a frappé et lancé tous ce qu il avait sous la main
    La honte ! Puis plus tard jai eu ses bottes sales à la figure en fermant la portière de la voiture, devant témoin, sur un parking.. Le moral en prend un coup. Pourtant nous verbalisons beaucoup au sujet des crises et émotions. Il n arrive pas à expliquer. Les témoignages rassurent.

  • Quand je vois le commentaire de François qui remonte a 2018, je me dis que c’est certain qu’il n’a pas denfant ou c’est un troll. L’explication simple a tous ses changements de comportement est que l’enfant découvre des sentiments plus complexes, il veut aussi tout faire par lui-même car il se sent grand. Cette explosion de contrariété est souvent comparé a l’adolescence où l’ado réagit intense pour un oui ou pour un non. A ce moment là, il s’agit plus des hormones que de nouveaux sentiments 😉 haha.
    Bref, mon fils a eu 4 ans il y a 2 jours et depuis quelque mois déjà, il est dans cette période difficile. Parfois il est un amour, vient nous voir pour des câlins et des bisou en nous disant je t’aime et d’autres fois, il n’écoute rien, lance tout, ne veux absolument pas ramasser ses jouets, se frustre car « j’ose » faire quelque chose a sa place…. Bref, les joies du fucking four nous prépare a la rentrée a l’école qui vient avec linfluencrs des autres enfants 😉 comme le terrible two nous a « doucement » préparé au fucking four ?

  • Rhaaaaaaaa merci ! C’est exactement ça, comme s’il était possédé instantanément !
    La lecture de cet article me soulage ^^.

  • Merci! Vous venez de sauver mon été. Ça passe au bout de combien de temps? Naturellement ou avec l’aide d’un pedopsy? Notre fils a 4 ans 1/2. Il est à la fois ange et demon:)

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