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Ta journée avec ton enfant malade

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Quand le dernier virus le plus en vogue à l’école ou à la garderie s’en prend à ta marmaille, y’a que deux façons de le vivre selon le modèle de tes kids. Y’a le modèle vacances et y’a celui de la visite infernale dans la maison du diable.

Si tu fais partie des chanceuses qui bénéficient du modèle vacances, les journées, stationnée sur le divan avec ton petit morveux, ressemblent pratiquement toutes à une journée ressourçante au spa. La dernière fois qu’il t’a autant collée, il avait quatre mois pis tu pouvais pas t’en débarrasser le temps d’une douche même si ta vie en avait dépendu. La semaine dernière tu n’étais même pas capable de lui soutirer un câlin ou un bisou, c’était donc dégueu pour lui et du jour au lendemain, bam, la fièvre n’est plus juste maladive, la fièvre de l’amour pour maman revient et tu te fais câliner pour l’équivalent d’un mois de démonstration affective. Profites-en pis fais le plein, la prochaine fois ce sera peut-être dans une couple de mois.

Il a le mode dodo facile, ce qui soudain te donne l’opportunité de reprendre les quatre dernières années de sommeil perdues en faisant des siestes collés pratiquement toute la journée. Alléluia! Il est tellement calme que soudainement, son trouble de l’opposition semble lui aussi prendre des vacances. Enfin, tu ne jalouses plus ton chum qui se détend sur le sofa des soirées de temps devant la télévision ou sa dernière game en ligne, parce que toi aussi tu as pu raviver la flamme avec ton sofa en passant une bonne partie de la journée les fesses bien lovées dans le fin fond avec ton petit rejeton.

Pour les moins privilégiées d’entre nous, la journée à la maison avec le petit malade peut être aussi plaisante qu’une balade dans les tréfonds de l’enfer. On a maintenant affaire à un enfant du diable qui ne communique que par des cris, des hurlements et des pleurs parsemés de petites pauses quand il s’épuise de fatigue et je ne te parle pas de son irritation, de son manque de patience et de son chignage permanent, soudain synonymes du retour à l’état du terrible two, l’espace d’une journée, et ce, même à cinq ans.

Tu tentes d’acheter la paix en le ploguant devant un des ses films préférés mais il change d’idée dix mille fois et tu fais finalement jouer en boucle La reine des neiges, Les Minions et tous les autres film agressants de ce calibre à la journée longue. Tu vas en rêver, fille. Pour des semaines.

Tu fais le décompte des heures, des minutes et des secondes avant le retour de ton chum pour qu’il prenne la relève pis à son arrivée, tu pleures de soulagement. Mais ton calvaire s’arrête pas là, parce que ton mini, lui, ne veut rien savoir de papa aujourd’hui. Il est malade pis y’a que toi pour le tenir dans tes bras et le cajoler. Fais le deuil du repos pour aujourd’hui.

Prochaine journée de maladie de fiston ou gamine, garde ton cellulaire bien chargé à portée de main pour pouvoir t’évader sur Facebook. Et pis, y’a rien qui dit que la prochaine fois, ce ne sera pas toi, la chanceuse qui profitera du modèle vacances pour te coller avec ton p’tit.

Sarah Perron
SARAH PERRON

Sarah Perron

Maman accident d’une minie mignonne de 2 ans, je patauge dans l’anxiété du foutu perfectionnisme gracieusement hérité de ma mère et je tente de ne pas trop traumatiser l’héritière, parce que t’sais, c’est dispendieux des bons psychologues. Entrepreneure dans l’âme, éternelle indécise, sensible qui s’ignore, rêveuse et finalement, pas pire compliquée, assez sympathique, mais pas trop. J’évacue les poux qui stagnent au grenier par l’écriture et cherche un peu à changer le monde par mes extravagances vocabulaires. Attention à mes textes caustiques qui égratigneront les petites mentalités sensibles.

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