femme enceinte fachee

Il existe deux types de femmes enceintes

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Si tu es enceinte – ou l’as déjà été – ceci s’adresse à toi. On t’a souvent dit que dans la vie, il y autant de façons de vivre sa grossesse qu’il y a de femmes. Qu’être enceinte, c’est une expérience unique à chacune. Pis on va être franches, être enceinte, c’est phénoménal. Rien de moins.

Par contre, ce dont on te parle moins, c’est qu’il y a deux modèle de femmes enceintes sur lesquels on se base pour se comparer –malgré que la comparaison, ce soit très mauvais, sache-le. Il y a la femme enceinte qui prend soixante-dix livres : moi. Il y a aussi la femme enceinte qui en prend vingt : nous la nommerons « elle », pour les besoins de la cause. Elle, c’est mon amie, ma sœur, une fille que j’ai croisée dans la rue. Elle n’est pas meilleure que moi. Je ne suis pas meilleure qu’elle. Nous sommes simplement différentes.

Mais je dois avouer, le plus sincèrement du monde, que je l’ai jalousée longtemps. Elle m’a tapé sur les nerfs. Mais avec du recul, j’ai fini par comprendre qu’elle aussi, elle m’a enviée à certains moments. Voici donc ce qui nous différencie, elle et moi. Pis toi aussi, future maman, tu te reconnaîtras peut-être.

Le poids

Moi : plus lourde que mon chum. Compte-le comme tu veux, soixante-dix livres, c’est le poids d’un enfant de dix ans. Que tu ajoutes à ton propre poids de départ. Imagine. Le mot qui convient pour me décrire est : énorme. Ou gigantesque. C’est comme tu veux.

Elle : Un petit vingt, vingt-cinq livres, bien réparti sur l’ensemble du corps. De dos, ça parait même pas qu’elle est enceinte. Le mot qui convient pour la décrire est : magnifique. Ou chanceuse. C’est comme tu veux.

Le look

Moi : j’ai adopté le look baleine à bosses. T’sais, quelque chose de ben swell. En maillot sur le bord de la piscine, c’était magique.

Elle : elle a adopté le look « je fais les pubs de linge de maternité ». T’sais, quelque chose de radieux, de lumineux. Elle, elle a l’air magique pour vrai.

Les vêtements

Moi : les vêtements de maternité X-large, rien de moins. Pour moi, celui qui a inventé les jeans skinny pour femmes enceintes, c’est le diable. Il aurait fallu que tu m’enlèves une de mes deux jambes pour que je puisse rentrer là-dedans.

Elle : les vêtements de maternité small, medium tout au plus. Dans ma tête à moi, j’avais jamais cru possible qu’une femme portant un bébé puisse entrer dans un jeans même-pas-de-maternité. Oui madame. Un jeans ordinaire, grandeur ordinaire. Pis elle est confortable. Une vraie beauté.

La bedaine

Moi : à quatre mois de grossesse, je me faisais déjà demander si c’était pour bientôt. Sans blague. Grosse de même, ça se peut. Mais ça vient ben tannant de se faire rappeler aux trois minutes à quel point tu prends de la place dans une pièce.

Elle : à sept mois de grossesse, ça commençait à paraître. Une p’tite bedaine, pas grosse pour deux cennes. Mais elle aussi, elle trouvait ça ben tannant de se faire rappeler à quel point elle grossissait pas vite pis elle avait finalement ben de la peine de se faire comparer à ma bedaine géante.

Le corps

Moi : la face enflée. Les pieds enflés. Les fesses larges comme le chemin. Des seins jusque dans le front.

Elle : même joli visage qu’avant. Même petits pieds. De belles fesses bombées. Des seins pareils comme avant, même si elle aurait rêvé, pour une fois dans sa vie, d’en avoir des gros comme les miens.

Les effets secondaires

Moi : des boutons plein la face et le dos. Des poils qui poussent partout. Chaleurs à longueur de journée – et de nuit. Hémorroïdes à faire peur. Brûlements d’estomac infinis.

Elle : peau de pêche. Pilosité normale. Température corporelle régulière. Foufounes et estomac : sous contrôle. Mais bonyenne qu’elle a vomi. Longtemps.

La vessie

Moi : pipi aux trois minutes. Des fois même dans mes culottes.

Elle : pipi aux trois minutes. Mais pas si souvent dans ses culottes, quand même.

L’humeur

Moi : de extra-bonne à massacrante en trois quarts de seconde.

Elle : de extra-bonne à massacrante en trois quarts de seconde.

Contractions

Moi : douloureuses. Du genre hurler sa vie en trois étapes faciles.

Elle : douloureuses. (Ben là, tu t’attendais à quoi? Elle aussi, même si elle est magnifique, ça lui fait mal!)

Je sais bien qu’elle et moi, on représente les extrêmes pis que toi, tu te trouves quelque part entre les deux. Ça fait qu’accepte-toi et n’oublie pas de profiter de ta grossesse au maximum parce que c’est un moment tellement précieux dans ton existence de femme – même si des fois t’en as plein ton casque.

Pis que le plus important, c’est le petit bébé en santé qui sortira de ta bedaine à la fin, peu importe de quoi a l’air ta bedaine.

Sur ce, je te laisse aller faire pipi.

Crédit : pressmaster / 123RF Stock Photo

Audrey Roy

Super-maman de trois enfants dans la trentaine avancée, directrice en chef de ma famille reconstituée (presque) parfaite, ma vie est une source inépuisable de délires familiaux à écrire. Étant une ex-abonnée de l'organisation extrême, le petit dernier m'aura appris que le lâcher-prise est une valeur sûre pour survivre à mon quotidien. Fière mère indigne, écrire est pour moi un véritable plaisir coupable. Au plaisir de vous faire sourire (et de vous faire sentir moins seules dans vos tourments).

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4 Comments

  • Ici, j’ai perdu du poids. Ce fut le seul avantage de ma grossesse (bon mettons le deuxième, parce qu’on oublie pas que j’ai eu une belle petite fille au bout du compte!) J’ai eu mal au coeur 9 mois, je suis allée à l’hôpital deux fois pour réhydratation. J’étais loin d’avoir une peau de pêche, j’avais plus une peau de lime (verte!!!) et ben sèche… Incapable de travailler à partir de 24 semaines, j’ai trouvé le temps long longtemps. Incapable de soutenir mes antidépresseurs, j’étais déprimée sur un moyen temps. Bref, les femmes de mon entourage ont toutes eu peur d’être aussi malade que moi lors de leur grossesse. Voilà mon expérience. De l’extérieur, les personnes qui ne savent pas ce que j’ai vécu, se sont sûrement dit « qu’elle est chanceuse d’être aussi petite après avoir accouché », mais disons que j’étais juste ben contente de m’être rendue jusqu’à l’accouchement hahaha 😉

  • J’ai pas pris aucun poids mais côté bedaine j’ai vécu toute une expérience pour ma 2e grossesse par contre. Entrée d’urgence à 16 semaines de grossesse de BB2 car grosses douleurs au ventre mais on me retourne à la maison avec anti-douleurs (morphine) car on ne sait pas trop ce qui cause la douleur, on soupçonne soit une tortion de l’ovaire, soit une constipation mais on laisse aller car on ne peut pas trop me faire d’examens compte-tenu de ma grossesse et on se dit que de toute façon si j’ai à le perdre, je vais le perdre et il n’y a rien à faire à ce stade-ci de la grossesse (génial … très rassurant, merci !). Retour aux urgences à 24 semaines de grossesse car la douleur est tellement insoutenable que je suis certaine que j’accouche … puisque la grossesse est plus avancée on se permet de me faire un IRM et on découvre un kyste Dermoïde sur mon ovaire gauche de la grosseur d’un pamplemousse … opération d’urgence, on retire l’ovaire au complet. Beaucoup de stress car l’intervention peut déclencher l’accouchement mais finalement tout se passe bien … convalescence très difficile car bébé continue de grandir et donc appuie sur la plaie et empêche donc la plaie de guérir aussi rapidement qu’elle ne le devrait … j’accouche à 37 semaines d’un magnifique garçon en santé mains il a la jaunisse ce qui fait que nous devons rester à l’hôpital 5 jours et ensuite revenir pendant 3 jours de suite pour un suivi … ensuite je reviens à l’urgence car je souffre de gros maux de ventres … je dois subir un curetage car j’ai des résidus placentaires … il y a complications et je dois rester 2 jours à l’hôpital suite au curetage … je retourne à la maison mais reviens aux urgences 2 jours plus tard encore (n’oublions pas que j’ai un enfant de 3 ans et demi et un nourrison de 2 semaines à la maison … heureusement chéri est sur le chômage car son employeur l’a foutu à la porte car il n’acceptait pas que mon chum manque aussi souvent pour venir rejoindre sa blonde à l’hôpital … en tk … mais bon, un mal pour un bien au moins il est là pour les enfants pendant que moi je prend un abonnement à l’hôpital ! lol !) donc je reviens aux urgences car j’ai du mal à marcher tellement j’ai mal et que je perd du sang … on me dis que les saignements vont cesser et que mon corps a été très ébranlé ces derniers mois donc il faut laisser le temps faire son oeuvre mais que je devrai subir une autre intervention chirurgicale pour refermer une hernie abdominale qui a été causée par ma grossesse, l’acouchement, etc … car lorque l’on m’a opérée pour mon ovaire, la plaie n’a pas pu se refermer à cause de la grossesse, ce qui a causé une hernie et en accouchant l’hernie a ouverte encore plus … donc je suis présentement en attente pour uen 3e opération … en attendant je suis sur anti-douleurs, je porte une ceinture abdominale pour maintenir mes organes en place et chéri reste sur le chômage pour m’aider avec les enfants … bref on va s’en rappeller longtemps de cette 2e grossesse …et vous savez quoi ? Lorsqu’on va m’opérer pour mon hernie on va également me ligaturer les trompes … car on ne tentera pas notre chance pour un 3e … maman a assez donné … mais si on me demandait si je le referais en sachant ce qui m’attendais … juste pour avoir mon beau Jaxon dans mes bras ? Sans aucuns doutes ! J’ai 2 magnifiques garçons et tous le reste n’a pas d’importance …

  • Oh et puis pour ma première grossesse ? Un vrai charme … comme quoi non seulement chaque grossesse est unique à chaque femme mais également à chaque enfant 😉

  • «Elle», c’est moi ça. Sauf que j’ajouterai que c’est durant ma première grossesse que j’ai pris le plus de médicaments de ma vie. Du Synthroid, car ma glande thyroïde fonctionnait mal; de l’insuline 4 fois par jours, gracieuseté du diabète de grossesse; du fer, parce que je faisais de l’anémie; du Colace pour soulager la constipation causée par le fer; du calcium pour diminuer mes crampes dans les jambes. À partir de ma 16e semaine de grossesse, j’allais à l’hôpital presque chaque semaine à cause du diabète, en plus des suivis de grossesse réguliers. On m’a déclenché à 40 semaines avec des hormones. Après une quinzaine d’heures de travail, j’ai dû avoir une césarienne d’urgence, car le coeur de mon bébé ralentissait trop. Première grossesse, première épidurale, première opération. J’ai un beau petit garçon en santé aujourd’hui, mais disons que sa venue n’a pas été de tout repos 😉

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