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Lettre à mon beau-fils

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Mon beau-fils,

Le jour où je t’ai rencontré, tu as aussitôt su me charmer avec ton côté taquin et ton rire contagieux. Du haut de tes dix ans, tu m’intimidais énormément. J’avais vraiment peur. Peur de ne pas être à la hauteur. Peur d’être toujours comparée à ta maman. Tu sais, c’est très difficile de concurrencer contre une maman qui as dix ans d’expérience et qui a fait un travail exemplaire jusqu’à maintenant. Puis j’ai compris. J’ai compris que je ne devais pas concurrencer ta maman mais plutôt essayer d’être une adulte responsable en qui tu pourrais avoir confiance. Quelqu’un avec qui tu pourrais partager de bons moments.

Puis, me donnant dans mon nouveau rôle à 110%, nous avons développé une complicité à rendre jaloux deux meilleurs amis. Tout le monde le dit. Notre relation est vraiment exceptionnelle. En fait, c’est toi qui est exceptionnel. Laisser entrer une belle-mère dans notre vie lorsqu’on à dix ans et qu’on a toujours eu notre papa pour nous tout seul ne devait pas être évident. En moins de deux ans, tu as vécu plus de changements que dans tes dix premières années.

Tu as aussi accepté une petite sœur par alliance dont tu t’occupes comme ta propre sœur. Moins d’un an plus tard, on y a ajouté un demi-frère ici et une demi-sœur chez maman. Tu as perdu ta place d’enfant unique dans tes deux maisons. Mais je voulais te dire que tu passes à travers tout ça comme un champion. Je sais que ce ne doit pas toujours être facile de devoir attendre lorsque tu nous demandes quelque chose à cause d’un ou l’autre de nos bébés. Mais je veux te dire que tu es un grand frère formidable et un super modèle pour eux. Si j’avais dû choisir un grand frère pour eux, je n’aurais pas pu trouver mieux que toi.

J’aimerais te dire merci. Merci de m’avoir fait une place dans ta vie. Merci de partager des moments de folies avec moi. Merci de me faire confiance. Car tu sais, être maman est beaucoup moins difficile que d’être une belle-maman. L’amour et la confiance d’un enfant envers son père ou sa mère sont généralement inconditionnels. Mais ceux d’un enfant envers son beau-père ou sa belle-mère sont conditionnels aux faits et gestes qu’il ou elle pose chaque jour. J’ai toujours peur de te décevoir mais quand je pense à tous les moments de bonheur que nous avons passés ensemble, mes craintes s’estompent.

Mon grand, aujourd’hui, j’ai le goût de te dire que je t’aime et que je prendrai toujours soin de toi autant que de ton frère et ta sœur et ce, même si je ne t’ai pas mis au monde. Notre lien est très important pour moi et je ne laisserai rien ni personne le briser.

Tu pourras toujours compter sur moi. Je serai toujours là pour écouter tes peines comme tes joies, te supporter dans tes choix, t’aider dans des décisions difficiles, te rassurer lorsque tu auras peur et t’aider à relaxer lorsque tu seras stressé.

Je serai toujours là. Quoiqu’il arrive.

Isabelle Larocque
ISABELLE LAROCQUE
Crédit : pixabay.com

Isabelle Larocque

Maman d’une petite fille d’un an et d’un petit garçon de sept semaines, je survis à cette nouvelle vie avec polyvalence et dynamisme (souvent plus par nécessité que par choix). Éducatrice spécialisée en milieu scolaire, j’adore être entourée d’enfants. J’ai toujours eu un franc-parler que vous découvrirez à travers mes textes. J’adore écrire (et parler) et j’ai hâte de partager les « vraies joies » de la maternité avec vous.

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