maman travail famille

L’arnaque de la conciliation travail famille

maman travail famille

Aussitôt que t’es tombée enceinte, tu as commencé à contempler ton futur. Tu sais, ta vie, tes priorités, tes amis, ta maison, tes loisirs et un moment donné, la question du travail s’est posée.  Quand tu as décidé de retourner au travail après l’arrivée ton nouveau bébé, une partie de ton choix a peut-être été motivée par le fait qu’aujourd’hui, tout le monde le sait, c’est l’ère de la conciliation travail famille. Cette chose qui est supposée te permettre de continuer de t’épanouir dans ta vie professionnelle tout en étant capable d’assumer ton rôle parental de façon satisfaisante tant pour toi que pour ton rejeton sans arriver au bout de la semaine crevée comme un rat mort dont la vie est un gros bordel perpétuel.

Ceci étant, tu as passé ta grossesse et ton congé de maternité, sereine, à t’imaginer un retour au travail zen, peut-être pas parfait mais du moins très acceptable, où tu pourrais faire du sport, être avec ton bébé, avoir une vie, tout en maintenant un niveau de productivité respectable pour tous. Et tu ne t’es pas questionnée plus que ça. Tu ne t’es pas demandé il était où, le piège. Tu ne t’es même pas demandé c’était quoi l’ingrédient magique qui faisait que cette équation insensée-là tenait, que le temps de travail se compressait pendant que ton temps à la maison se multipliait. Tu n’y as pas pensé parce que tout le monde le disait, les médias, Facebook, tes chums de fille pis même ton patron, tout le monde sait que c’est la conciliation travail famille qui fait que ça marche.

Rétrospectivement, tu te traites de naïve, voire pire, de grosse niaiseuse qui a fait l’autruche pis qui a rien voulu voir.

À une semaine du retour au travail, tu as beau regarder tes mails pis ta boîte aux lettres, tu n’as toujours pas trouvé le truc. Tu n’as toujours pas la moindre idée de ce que c’est en chair et en os, la conciliation travail famille. Il n’y a personne qui s’est proposé pour venir faire un peu de ménage à ta place, tu n’as toujours pas trouvé comment tu vas téléporter ton enfant au CPE, ni faire à manger à tout le monde, ni comment ton lavage va se volatiliser pendant que tu défends tes dossiers compliqués/gères tes clients/conduis ton autobus, peu importe ton travail. Comme tu es encore mystifiée au plus haut point, tu te fies à ton meilleur conseiller, Google. Donc tu cherches comme si c’était ta dernière chance (en fait ça l’est), les stratégies de conciliation travail famille.

Et c’est là que ça te frappe comme un solide coup de deux par quatre dans le front. Devant la vacuité philosophique de ce que tu trouves et les grands principes remplis de rien pantoute, c’est là que tu te rends compte, dans un éclair aveuglant de lucidité, que la conciliation travail-famille, c’est la plus grande arnaque de l’histoire de l’humanité. Et c’est toi qui l’as trouvée. Tu t’étonnes que le FBI soit pas en opération secrète ou que l’Agent 007 n’ait pas été mis sur le cas, mais dans tous les cas, tu comprends soudainement que la société a réussi à faire en sorte que tu contribues doublement à sa productivité, en élevant tes marmots et en travaillant avec ce fantôme de carotte intangible qui n’existe même pas. La maudite conciliation.

Parce que sérieusement, à part pouvoir partir quinze minutes plus tôt pour ne pas retrouver ta marmaille braillante décomposée de faim accrochée dans l’screen de la garderie, il n’y en a pas de stratégies de conciliation.

Tu peux pas travailler moins, mais tu as le droit de travailler le soir. Après avoir plié ton linge pis fait trois éviers de vaisselle. Tu sais, quand tu es crevée, c’est vraiment le bon moment pour boucler tes dossiers en émettant des opinions pertinentes.

Tu peux aussi, une fois par mois si t’es vraiment chanceuse, travailler de chez toi. Tu sais, à la place d’aller faire pipi, tu vas mettre des brassées dans la laveuse en courant comme une folle pour être capable d’arriver dans le temps. Tu peux mopper ton plancher en faisant une conférence téléphonique avec tes collègues de Toronto, de toute façon, ils te voient pas.

Tu as le droit, si ton bébé est malade, de le garder sur toi pendant que tu termines de commenter un dossier important. Le vomi sur le clavier d’ordinateur, ça ne paraît pas sur le bureau de ton patron.

Tu as aussi le droit, chanceuse, de prendre ton heure de dîner pour téléphoner au pédiatre/physiothérapeute/gardienne/mamie/autre pour régler les trois milles petits détails de ta vie quotidienne et personne ou presque ne va t’écoeurer avec ça. Juste qu’on va dire que tu ne te mêles pas de la vie sociale du bureau et que tu es une maudite sans cœur de ne pas venir aux cinq à sept, mais ça, tu peux l’endurer.

Et c’est après un an, deux ans ou trois ans de marathon, de broue dans le toupette, de chaos familial et professionnel, de rires et de pleurs, de construction d’avion en plein vol ou de concoction de souper dans le char en revenant du CPE, quand tu arrêtes de chercher la recette et que tu te dis que tu vas continuer à mener tes deux carrières de front parce que tu t’en sors pas si mal jusqu’à présent, que tu vas mettre enfin le doigt sur la vérité. Sur la clé de l’affaire, celle qu’on aurait dû te dire avant.

Qu’il n’y en a pas, de truc. D’aménagement magique. De calendrier, de stratégie ou de façon de faire qui changeront ta vie. Tu ne dois plus l’attendre, la stratégie qui va faire que ton monde va se remettre à briller et que tu vas pouvoir te relaxer en feuilletant tes dossiers. Ça n’arrivera pas.

La véritable conciliation travail famille, c’est de faire de ton mieux, d’accepter l’imperfection même si ça implique de nourrir tes enfants de céréales de temps à autre ou d’aller travailler en pantalon de jogging quand ça va mal. C’est de comprendre que tu n’auras pas 100% partout et que tu vas survivre, que tu vas garder des beaux souvenirs et que tu vas avoir des occasions de rire de toi comme tu n’en as jamais eues.

La vraie recette de la conciliation travail famille, c’est ni plus ni moins que le lâcher prise, accompagné d’un bon verre de vin rouge le vendredi soir (et du blanc les autres soirs de la semaine lorsque nécessaire).

Quand tu auras compris ça, tu seras une vraie et tu pourras enfin dire que tu y es arrivée.

Mais ta maison sera pas plus propre et tes dossiers seront pas préparés.

Et ça va être bien correct comme ça.

Amen.

Crédit : supernam / 123RF Stock Photo

Maman Au Cube

Je suis une maman tout ce qu’il a de plus ordinaire, sauf que j’ai trois bébés du même âge. Ils sont parfaitement gros, parfaitement en santé, parfaitement plates, nommément #1, #2 et #3. Ça fait qu’à quatre, on n’entre pas pantoute dans le moule de la Maternité-parfaite, ni même dans celle de la maternité normale. Grande acerbe devant l’Éternel, chialeuse de compétition, critique perpétuelle, je n’aspire à rien d’autre qu’à faire comme tout le monde, sans jamais y arriver. Faut comprendre, le monde est fou !!!!

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33 Comments

  • Comment t’as fait pour entrer dans mon cerveau!
    Ton texte est génial, contente enfin que quelqu’un le dise tout au haut. Comme je l’ai déjà dit à plusieurs copines, et prends considération que je suis la plus grande féministe,  » on s’est faite fourrer avec la libération de la femme ». Parce que soyons honnêtes, même si aujourd’hui on a le droit d’avoir une carrière, la société attend encore de nous que nous absorbions la majorité des tâches ménagères et familiale. Et malheureusement je ne vois pas et malheureusement je ne vois pas de changement à l’horizon

    • Je dis exactement la même chose par rapport à la libération de la femme depuis que j’ai des enfants et que je travaille! Et moi non plus je ne vois pas de changement à l’horizon malheureusement. Et le coût de la vie qui augmente chaque jour…en tout cas chez nous, on n’arriverait pas à un seul salaire 🙁

      • Merci de l’avoir dit, de l’avoir écrit! Moi je suis brûlée, épuisée , vidée. Je crois que ce concept de conciliation est une légende urbaine!!! J’ai parlé a n naturel patte la semaine dernière … Il m’a dit que c’était le MAL du siècle. Qu’a chaque jour des mères comme moi sont épuisées de courir et de jongler avec toutes ces responsabilités. Mes suggestions : la semaine de 20 heures. Une semaine tu fais trois jours et l’autre semaine deux jours. Ou bien tu fais juste les Avants midi. Je lance l’idée et vous ???

      • Le problème, c que le salaire ne suis pas. C’est encore les femmes qui s’appauvrissent: pouvoir d’achat diminué, retraite repoussée etc. L’égalité devrait être pour tous. Pourquoi pas une conciliation pour papa aussi? On peux faire ca à tour de rôle?

    • C’est avec ton chum que tu dois régler la question du partage des tâches, pas en t’en plaignant ici…

  • Félicitation pour ce petit article très intéressant et véridique! J’ajouterais, quand les enfants serons plus à la maison… ?

    Nous sommes 2 parents à la maison et je fait un « thumbs-up » au parent mono-parentale!

  • « La vraie recette de la conciliation travail famille, c’est ni plus ni moins que le lâcher-prise, accompagné d’un bon verre de vin rouge le vendredi soir! » Wooow, les beaux conseils!! Tout ça au lieu de simplement réaliser que peut-être la femme devrait rester au foyer avec ses bébés et d’avoir son partenaire homme, marie, copain ou fouille moé quoi, qui l’aide dans ce processus avec les enfants. Un homme qui est le pourvoyeur de la famille. Celui qui sécurise la femme pendant que la femme sécurise les enfants. Un vrai là, pas la moumoune rose nanane qui pleure tout l’temps! Mais a bien y penser, faite surtout pas ça les femmes ,c’est teeellllleeemmeent dévalorisant! Toutes vos p’tites amies Faceprout vont vous juger. Vous n’aller quand même pas dépendent d’un homme, tsé! Même si lui dépend de vous pour une belle éducation donnez à ses enfants avec une vraie maman remplie d’amour. Mais, non, la p’tite jeune qui sort du CÉGEP en éducation spécialisée et qui pote les fins de semaine pour relaxer, elle est tout aussi bonne pour le faire, hein! Aller, ne soyez pas rétrograde, aller domper vos enfants à la garderie, et aller travailler! C’est toujours plus l’fun que d’être près de cé enfants.

    • Il n’est en aucun cas question de ne pas inclure le père dans tout ce qui touche la famille. Toutefois, notre lectorat est pratiquement uniquement composé de mères de famille et ce billet s’adresse donc à elles, ces femmes, heureuses de travailler mais débordées entre leurs nombreux rôles malgré le support dans leur conjoint dans un contexte où l’on vante les bienfaits de la conciliation travail famille.

      • Vous ne vantez pas les bienfaits de la conciliation travail-famille. Sur le texte qu’il est écrit plus haut, vous dévaloriser tout rôle de femme de vouloir tout simplement être femme au foyer. La vraie solution aurait dû être là! Non pas de boire les fins de semaine, non pas d’avoir des dépenses monétaires qui obligent les deux dans le couple a travaillé pour survivre. Cette manie de promouvoir la femme moderne qui se doit d’être forte et de concilier deux emplois (car être mère au foyer, c’est tout une job!) pour survivre avec son partenaire de vie est dans les plus ridicules. Chacun à ces rôles, et c’est dans le partage de ces rôles qu’une harmonie s’installe. Cette façon de présenter la réalité de la femme et de lui demander de l’accepter sans broncher est pitoyable. En mettant la femme dans cette position, vous marginalisez celle-ci en ostracisant le rôle de l’homme dans la composition d’une famille. Au lieu de cela, pourquoi ne pas proposer une meilleure approche ? Pourquoi n’encourage-t-on pas le rôle de la femme au foyer? Croyez-vous qu’en lisant votre article, une femme aura envie d’avoir des enfants ? Parce que, bien que vos lectrices sont composées de mères de famille, plusieurs partageront cet article pour les faire lire à leurs amies. La moyenne d’enfants chez la femme québécoise est de 1,3, vous le saviez? À moins d’être alcooliques et de vouloir boire les fins de semaine, les chances d’atteindre le 2 ou 3 enfants par famille québécoise risquent d’être une simple utopie. Ce qui devrait être encouragé, c’est une femme qui pourra faire le bon choix d’un partenaire de vie pour élever ces enfants. S’il y a une chose que le féminisme aura tuée au court des années, c’est le rôle des genres dans l’évolution d’une famille saine.

      • Je respecte parfaitement les femmes au foyer. Mais pour vous, qu’en est-il de la femme qui souhaite travailler pour se réaliser et qui veut aussi avoir des enfants ? Ce texte ne fait pas le procès des choix que nous faisons en tant qu’individu mais de ce qu’on nous présente soit, la conciliation travail famille, et qui est finalement inexistante.

    • Mimi, j’ose espérer que votre commentaire se veut une blague. Si oui, ben c’est moi la nounoune qui s’est fait avoir. Mais sinon j’aimerais vous répondre, parce que votre commentaire m’a heurtée car c’est un sujet qui me touche énormément. Vous savez, de nos jours, ce n’est pas toujours un choix que d’aller travailler pour la femme. J’aimerais bien, comme vous dites, me faire vivre, moi pis ma flotte d’enfants, par mon mari pourvoyeur fort et sans sentiments, et donner de l’amour à mes enfants (oui, parce que comme je travaille à temps plein et que je fais garder mes enfants par des p’tites poteuses (oui, parce qu’on sait bien que toute personne qui a un diplôme collégial est inévitablement un poteux et que ces gens là n’ont surtout pas d’enfants à eux parce qu’on a éternellement 22 ans quand on est éducatrice) alors je ne donne pas d’amour à mes enfants, jamais). Mais comme mes enfants, en plus de vouloir leur donner de l’amour, j’aime également leur donner à manger une ou deux fois par semaine, un toît et quelques morceaux de vêtements par année, hé bien voyez-vous, je ne peux malheureusement pas me permettre de rester à la maison avec eux. Sachez que, comme bien d’autres mamans, je préférerais de loin me faire juger par la terre entière en restant à la maison avec mes enfants.
      Je pense également qu’on a le droit d’aller travailler parce qu’on a envie et non parce qu’on est obligée, et de s’épanouir autrement qu’avec juste ses enfants même quand on est une maman et ce, sans se faire juger par toutes les Mimi de ce monde. Rester à la maison ce n’est pas le bonheur pour tout le monde, et on n’en aime JAMAIS moins ses enfants.

      • « Sachez que, comme bien d’autres mamans, je préférerais de loin me faire juger par la terre entière en restant à la maison avec mes enfants. »

        Ouf, merci de rétablir la vérité ! Cette phrase retentit en moi depuis mon retour au travail après mon 2e enfant. J’étais en recherche d’emploi depuis la fin de mon RQAP et j’ai tellement souhaité fort pouvoir trouver un temps partiel financièrement suffisant pour nous permettre de bien vivre. Malheureusement, comme le dit l’auteure, la conciliation travail-famille est un leurre et je n’ai pu obtenir ce à quoi j’aspirais. Nous sommes des personnes qui dépensent très peu, on prend tout ce qu’on peut dans l’usagé ou à donner; vêtements, meubles, alouette ! On n’achète pas de produits de luxe, à part du vin, justement, si on peut considérer ça du luxe 😛 On n’a même pas de cellulaires ! Mais on a une maison à payer et un revenu familial peu élevé malgré nos beaux diplômes universitaires (bac pour lui, maîtrise pour moi et pourtant, salaire de technicien pour lui et d’adjointe pour moi…)

        Rester à la maison, malheureusement, est rarement une option viable pour le bien-être des enfants, aujourd’hui. Et c’est terrible de devoir dire ça.

      • Merci, je suis moi-même éducatrice. J’ai travaillé en petite enfance et présentement je suis en scolaire et croyez-moi, je loin d’être une poteuse! Merci, malheureusement, notre métier est encore mal vue alors que nous sommes celles qui passons la majeure partie de la journée avec ces amours. C’est beaucoup moins pire qu’il y a quelques années mais pour beaucoup nous sommes que des gardiennes. Comme la majorité d’entre vous, je concilie travaille famille et études car oui je suis retournée aux études afin de me perfectionner et monter les échelons.
        Merci à toutes celles qui défendent le droit de la femme qui veut s’épanouir au travail mais aussi bravo à celles qui ont décidé de rester à la maison avec leur bambin. Je vous lève mon chapeau.

    • En tout cas, la dernière chose dont on a besoin quand on se rend compte que la «conciliation», ce n’est pas si conciliant que ça finalement, c’est de ce genre de commentaire bourré de jugements de valeurs et de stéréotypes grossiers. Un peu de respect pour les choix de toutes, que ce soit de rester à la maison ou d’aller travailler.

      Je ne sais pas pourquoi je prends la peine de répondre, t’es probablement un troll…

    • Je suis d’accord avec vous. À force de vouloir tout faire, on ne fait rien de bon ou du moins correctement. C’est bien beau le fameux « lâché prise », mais quand on parle de l’éducation de nos enfants et du (peu) de temps qu’on leur accorde, « lâcher prise » est selon moi la dernière chose qu’on devrait faire! Come on, avoir des enfants est sérieux et cela demande beaucoup d’investissement de notre part. Je suis féministe et je songe sérieusement à rester à la maison pour ne pas rentrer dans le moule de ses femmes au boutte du rouleau qui ne songe qu’à leur verre de vin rouge de vendredi soir!

    • … Cela dit, la «glorification du verre de vin» si courante dans l’espèce de mouvement «mère indigne», m’agace tout comme vous, Mimi. Mais je pense que ce n’était qu’une boutade (qui peut nous irriter quand même, au demeurant) et que ce serait réducteur d’en faire la morale de cet article de blogue — qui, j’ai beau le relire encore et encore, ne stigmatise absolument pas les mères qui choisissent de rester au foyer, mais cherche peut-être plutôt à réconforter celles qui ont choisi de retourner au travail et qui se rendent compte que ce n’est pas facile. Quand on parle de conciliation travail-famille, peut-on aussi réfléchir sur le partage des tâches entre parents, sur le rôle («traditionnel» ou non) de chacun, sur le choix même de retourner travailler (pour la mère… ou l’autre parent), sur le genre de vie qui nous rend heureux en tant que famille? Oui, absolument. Mais ce n’est pas parce que ce texte-ci n’aborde pas ces sujets qu’il les dénigre… Vos commentaires empruntent des raccourcis un peu démagogiques…

      Si je peux me permettre, je crois que vous avez mal saisi le propos du texte, ainsi que du commentaire auquel vous avez répondu (jamais Maman cinglante n’a prétendu vanter la conciliation travail-famille, elle a écrit qu’on vivait dans un contexte qui le vante…). Une bonne relecture vous permettrait peut-être de… mettre un peu d’eau dans votre vin. 😉 (et un peu de nuance dans vos propos)

    • D’abord, merci Maman cinglante. À une semaine de mon retour au travail, ce texte ne pouvait pas tomber plus à point. SI je puis me permettre, pour avoir moi aussi fait beaucoup de lecture sur la conciliation travail-famille, une information y apparaît peu (et je vous suggère de faire une recherche sur le sujet) : l’histoire de l’arrivée des femmes sur le marché du travail. On oublie trop souvent que nous y sommes depuis peu et que les entreprises ont, au début du siècle passé, décidé d’accroître leurs investissements en publicité pour augmenter la demande et ainsi être en mesure d’offrir des emplois pour de futures consommatrices… de leurs propres produits. Ainsi, ces entreprises ont créé la consommation telle que nous la connaissons aujourd’hui. À mon avis, il est de notre devoir de refuser ce rythme effréné, de proposer des solutions à nos entreprises et d’offrir à nos filles une réalité où elles n’auront pas à courir après leurs « queues ».

      Deuxièmement, Mme Mimi, je vous envie de pouvoir rester à la maison (si tel est votre cas). Si je retourne travailler, c’est pour des raisons monétaires. Je tiens à dire que mon « homme » n’est pas rose, mais qu’il n’est pas riche non plus! Je me sens terriblement indigne d’envoyer mes enfants à la garderie et je vous assure que j’envisage plusieurs scénarios pour passer plus de temps avec eux. Peut-être me direz-vous que je pourrais couper dans mes dépenses, vivre en simplicité volontaire, vendre mon auto, faire de la pige à la maison les soirs ou pendant que les enfants dorment ou encore trouver un travail à temps partiel… j’aimerais que ce soit aussi simple. Par expérience, les entreprises d’ici souscrivent peu à ces méthodes de « conciliation ». Dans certains pays, on partage l’horaire entre deux mamans, pour obtenir un temps plein… mais ici, c’est mal vu : trop compliqué et ça coûte trop cher en avantages sociaux! Ainsi, contrairement à ce que vous pouvez penser, la maman qui retourne travailler ne vous regarde pas de haut. Une grande partie d’entre elles aimeraient bien être dans vos pantoufles (si vous avez le loisir de les garder toute la journée).

      P.S. À vous Mimi, je conseille la lecture de « Femmes à bout de souffle » de Sophie Legault. Vous vous entendrez à merveilles!

  • J’adore cet article ! et c’est exactement ça ! Lâcher prise … J’ajouterais cependant qu’il ne faut pas oublier que des supers papas ça aide énormément 🙂

  • Très bon article, honnête sur ces idéaux qui ont l’air si beaux sur papier.
    Il ne faut pas juger les femmes qui veulent travailler et pour qui TOUTE la vie ne tourne pas autour des enfants. Et je suis tout à fait d’accord avec Élizabeth : à aucun moment cela veut dire qu’on aime « moins » ses enfants. Une femme épanouie (par le travail et autre) est une meilleure mère…vs. une femme qui ne sent pas accomplie. Au contraire elle pourrait aimer moins ses enfants parce qu’elle les voit comme ceux qui l’ont empêché de faire une belle carrière, ou un voyage etc…Donc il ne faut pas imaginer que toutes les femmes veulent/doivent être des femmes au foyer. Et oui, la conciliation est utopique et il faut juste faire de son mieux et si possible lâcher prise. C’est une belle leçon de vie aussi ! Bravo pour l’article 🙂

  • Je ne comprends pas pourquoi les mères au foyer sans toujours le besoin de se justifier et de rabaisser les autres. Moi je les admire et les respecte énormément. Je serais incapable de rester à la maison avec mes enfants tout le temps. Ils seraient malheureux et moi aussi.
    Vivement le respect universel entre femmes.

  • J’ai eu deux enfants dans la début vingtaine. Je venais de terminer mon CEGEP, j’ai donc du faite un changement de carriere assé rapidemetn, au lieux de faire géologue et de voyager partout avec le boulot je me suis renligner dans une technique en biologie.. Temps plein, 2 enfants et je devais travailler les soirs et les fds pour subvenir à tout ça..mon chum travaillait fort aussi mais sa ne suffisait pas…donc qu’est-ce qui paie quand on est jeune, Barmaide! Donc voyez le portrait: porter les enfants à 7h a la garderiie, hop ds le trafic pour les coura qui debutent à 8h, le papa va chercher la marmaille à 16h, moi je pars travaille au bar du mercredi au vendredi et la fds de jours…quand est-ce que je voyais mes enfants..jamais..au moins le papa m’aidait..je pleurais souvent pcq j,ennuyais d,eux mais jme consolais en me disant qu’en faisant tous c’est efforts j,allais avoir un bon boulot pour subvenir a leurs besoins et etre capable de leurs achete un peu linge neuf ( tout est usagé chez nous)…fini par finir mes etudes apres 3 ans de vie de fou..je peux enfin lacher le bar et avoir un travail de jour qui me rapporte de l’argent….. Boum peu importe se que je cherche rien ne paie sufisament, je change 3 fois d’emplois en 4 ans, je garde 3 chiffres au bar pour subvenir..mais apres 7 ans de calvaire je commence sérieusement à fatiguer.. Et oui Burn out, les deux fils se touchent, pu de jus, c’est fini, tout est noir…ca dure 2 ans..maintenant je me suis réenligner, je travail de la maison à faire de la tenue de livre et de la gestion de clients et de fournisseurs…donc pu de trafic mais au mon dieu autant pas de temps a faire le menage ou quoi que ce soit..mais les enfants peuvent venir diner et revenir en autobus le soir…c vrm rushan pareil mais bon j’ai pu de trafic ni de service de garde..pu de gaz a payer et la paie est bien meilleure car moins de depense du au travail…entk tout ca pour dire que je leve mon chapeau a toutes nous qui travaillons comme des folles, autant mere a la maison qu’au travail, on se donne tous à 110%! De se rabaisser et de juger la vie des autres est totalement inutile, personne n,avance en noyant l,autre…entraidons nous, donnons nous nos trucs, rions en ( je crois que c’etait le but proncipal de l,article) moi jlai ris ? On est forte les filles, oui c’est dure mais bon…on fait de notre mieux et c’est ça l’important ?

  • Quel beau message, Sara! Moi aussi, j’ai bien rie. Cependant, je ne comprends pas les frustrations. Et pour le commentaire à l’effet qu’on n’y fait pas mention de l’importance de partager la tâche avec un bon conjoint/papa… Je ne vois pas… Vraiment. Ce ne sont pas tous les hommes qui sont merveilleux et parfois, on croit choisir le meilleur, mais on peut se tromper! Ce n’est pas écrit dans son front. De toute façon, pas de lien avec le lâcher prise… Bon papa ou pas, la conciliation sera difficile. Le verre de vin est une façon de dire: détendez-vous. Si vous vous détendez en méditant, c’est bin correct. Cest un texte drôle… Faut pas prendre les conseils au pied de la lettre.

  • Un article qui fait réagir.
    Mon avis: La CTF, c’est trouver l’équilibre entre la vie professionnelle et celle de parent. Pour certaines personnes, la vie professionnelle est une obligation (nécessaire) et pour d’autres, c’est un plaisir et un accomplissement. Je ne pense pas que le concept de CTF prône que l’on devrait faire tout avec le sourire et que l’application d’une dizaine de trucs fera de la magie. Par contre, c’est un sujet que l’on aborde et c’est un pas important que notre génération a fait. C’est difficile autant pour les pères que pour les mères d’être heureux dans ces deux sphères de vie. Maintenant que l’on a nommé cette difficulté, on peut partager des solutions (pas magiques) et en discuter avec les employeurs, impliquer les instances politiques pour que cette réalité soit l’affaire de tout le Québec.

  • REWIND début des années 80. Le congé de maternité n’existait pas, ni les CPE. Lorsque la grossesse arrivait à terme, nos 2 semaines de vacances avaient été réservées en conséquence, afin de conserver notre emploi. Nous devions aussi dénicher la perle rare au privé pour garder notre enfant à la maison. Le prix était exhorbitant. La paye diminuait, mais notre emploi était protégé. Avoir eu la chance d’avoir les parents pour garder aurait été l’idéal, mais en vain. Bref, nous faisions du mieux que l’on pouvait avec les moyens que nous avions. Le temps était surchargé d’activités, et nous ignorions ce que signifiait « se plaindre ». La vie est toujours aussi belle aujourd’hui, avec nos enfants et petits-enfants.

  • Par ici en tout cas, on peux réduire notre semaine de travail à 30h/semaine. C’est ça la conciliation travail-famille.

    Ce que tu décris, c’est un emploi avec de mauvaises conditions de travail… Faut pas généraliser non plus… si tes conditions de travail sont moche, va donc voir ailleurs.

    • Effectivement, plusieurs emplois permettent une baisse des heures de travail. Mais ceux-ci viennent aussi avec une baisse de salaire que tous ne peuvent pas se permettre. Tout dépend de la façon dont vous définissez la conciliation travail famille. De mon côté, ce que vous décrivez s’appellerait simplement une baisse d’heures et de salaire et non pas une forme de conciliation.

  • Je crois que le phénomène relaté dans le texte est surtout le concept de la double journée de travail pour les femmes. Il n’y a pas de miracles, le VÉRITABLE partage des tâches répond en partie à la question en offrant une journée et demi de travail ( et à la condition d’être deux).
    CTF ne fonctionne pas ou peu, car elle implique plus souvent d’autrement une baisse de revenus pour les femmes qui désirent s’en prémunir. Précarisant les femmes, maintenant, mais aussi tout au long de la vie ( moins de contribution à la RRQ = une retraite pauvre ( et on gagne 70℅ du salaire des hommes)). Bref, je ne connais pas la solution miracle, mais tant que la CTF impliquera une réduction de salaire, une plus grande précarité en emploi, autant les femmes et que les hommes vont se prévaloir de mesures significatives.

    • Le concept de double journée est erroné. Toutes les mamans à la maison vous le diront. Quand on s’occupe d’enfants à plein temps, on ne peut pas faire les corvées de la maison tout en divertissant et en éduquant nos enfants. Oui, une partie peut être faite, mais on s’entend que l’intérêt des enfants envers les tâches ménagères ne dure pas longtemps! On fait des activités, on lit des histoires, on va au parc, on fait des exercices etc. Pour que notre enfants soit diverti et éduqué. La job de l’éducatrice de votre garderie, c’est la maman qui la fait. De plus, puisqu’il y a une famille dans la maison durant la journée, il y a pas mal plus de vaisselle qui se salit et de dégâts sur le plancher, et de jouets à ramasser. En contrepartie, la maison des travailleuses ne sera pas pire à leur retour que losqu’elles sont parties le matin. Il faut arrêter de se mettre la tête dans le sable et de s’imaginer que notre situation est donc épouvantable. Les mamans en général ont toutes la broue dans le toupet, qu’on travaille à l’extérieur ou qu’on travaille à la maison à s’occuper de nos enfants. Les mamans à la maison ont aussi des journées doubles, c’est juste les tâches qui changent. Pensez juste que la job que votre éducatrice fait la la garderie, les mamans à la maison l’accomplissent tout autant. Sauf que c’est pour ses propres enfants et qu’elle ne reçoit aucune salaire pour ce travail. Donc consolée vous, maman travailleuses, on est toutes dans le même bateau! Être maman, c’est épuisant, point!

  • Je suis vraiment contente de voir que je ne suis pas seule dans ce cas! Je me vois mal à la maison avec les enfants 24 sur 24 quoique je ne me plaindrais pas d’avoir un max de temps a leur consacrer. Par contre je m’accomplis vraiment dans mon travail et dans mon couple c’est moi qui fait le plus gros salaire. Je ne pourrais pas laisser mon travail pour élever les enfants, nous ne joindrions pas les deux bouts. Mon conjoint est très aidant au niveau des taches ménagères et il s’occupe bien de nos filles! Je ne comprend pas qu’il y ait encore des gens pour juger ce que nous faisons ou ne faisons pas. Aujourd’hui nous faisons notre possible comme nos grand-mères et nos mères le faisaient avant nous. Et ceux qui pensent qu’elles n’aidaient pas leur maris sur la ferme et plus d’élever les enfants et d’accomplir les tâches ménagères, ben vous vous mettez le doigt dans l’oeil. Et pensez y un peu elles en faisaient autant et elles devaient demander des sous à leur hommes pour s’acheter ne serait-ce qu’une petite culotte! C’est un peu humiliant quand même. Merci à vous qui écrivez des textes qui me console de ne pas être la seule qui pleure parce que trop fatiguée pour ramasser ou qui se couche même si c’est le bordel parce que de toute façon le ménage ne s’évaporera pas.

  • Je ne suis pas certaine que vous prefereriez les jugements des autres parce que vous etes au foyer… Car meme si c’est le choix que j’ai fais je suis monoparentale et je croyais pouvoir y arriver et que ce serait justement plus facile avec le jugement des autres mais voyez-vous la realité c’est qu’on a besoin d’etre bien entouré peu importe qu’on soit a la maison au travail avec ou sans conjoint et c’est lorsqu’on n’est plus bien entouré qu’ on arrive au bout du rouleau… C’est ce que j’ai a dire parce que votre texte ma terriblement vexée puisque je pensais justement retourner au travail tellement la vie de maman revée au foyer est aussi un leurre ca demande beaucoup beaucoup d’energie et d’imagination et jsuis arrivée a mon epuisement maternelle alors qu’en lisant votre texte je ne devrais pas avoir a me plaindre… Je n’ai malheureusement pas les moyens de me payer un verre de vin le vendredi soir pour decompresser ou encore le luxe de passer une soiree de filles sans enfants parce que tout ce que jai ces des amies mamans donc ya toujours des enfants donc la santé mentale en prend un coup mais savez vous quoi je reste forte quand meme et jvous dis courrage quand meme pour vous qui travaillez mais sachez que jai choisis de menez ma vie de maman au foyer au meme titre que vous avez choisit de vivre votre vie de maman en consiliant avec le travail l’un n’est pas plus facile que l’autre la seule difference c’est plus d’argent dans votre cas et plus de temps avec mon enfant dans mon cas -_-‘

  • Être préparé…et réaliste :o) J’ai moi même deux enfant qui sont maintenant âgé dans la vingtaine et a l’époque mon choix a été de travailler, en fait je n’avais pas tellement le choix car je n’avais pas les moyen mais bon, c est une autre histoire :o) donc j’ai travailler 40 heures semaine et j’ai élevé mes enfants, cela n’a pas toujours été facile j’en conviens mais cela semble maintenant tellement pénible d’avoir des enfants…oufff Le problème est que grâce a nos réseaux sociaux c’est tellement beau avoir un bébé, tellement mignon et tellllllement intelligent…nous voyons régulièrement des images de petites famille merveilleuse et heureuse que lorsque la  »vrai » vie commence avec un enfant on est bien loin des photos et vidéo que l’on voit et partage constamment sur facebook. La majorité des femmes que je côtoie a mon travail disent toute la même phrase a un moment donné  »je ne croyais pas que ça serait si difficile » hé bIen non! ce n’est pas facile, un enfant c’est pas toujours mignon, parfois il est malade, il n’écoute pas, il est grognon et peut même être chiant a l’occasion (HÉ OUI) et surtout cela reste un CHOIX de vie et lorsque l’on fait un choix en connaissance de cause ou, qu’au minimum on ne s’attend pas a vivre un conte de fée journalier la pilule est bien moins dure a avaler et ca rend l’expérience beaucoup plus viable. Mais malheureusement les femmes cherche a plaire avant tout….et c’est cela qui selon moi est le plus épuisant

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