Mon amour, je voulais te dire que je suis heureuse

 

Mon amour,

Malgré le temps qui passe et les années qui s’empilent, je voulais te dire que je suis heureuse.

Heureuse d’être avec toi. Heureuse d’être avec les enfants. Heureuse quand on déjeune tous ensemble, le samedi matin, les yeux collés, et que personne ne veut manger la même chose. Heureuse quand tu joues avec eux à la bagarre pour faire semblant et que les rires fusent de partout dans la maison. Heureuse quand on aborde le thème de la sexualité avec tout notre courage tous ensemble à l’heure du lunch. Heureuse, promis juré, même quand le plus jeune nous réveille à 4h50 le matin et pendant les crises de la petite adolescence de la plus vieille.

Heureuse quand tu me parles, quand tu me touches, quand tu caresses mes cheveux et quand tu essaies d’arracher la corne sous mes pieds. Heureuse de poser la tête sur ta poitrine et d’entendre en les battements de ton cœur le son le plus réconfortant du monde, de me dire que tant qu’il battra tout ne pourra qu’aller pour le mieux.

Je veux passer ma vie avec toi.

Je veux qu’on danse dans le salon le vendredi soir avec les enfants jusqu’à ce qu’ils nous disent qu’on est « full  quétaines » ou qu’ils trouvent ça « vraiment trop bébé » et je veux pleurer avec toi quand ils se coucheront ce soir-là, quand on se dira qu’ils ont grandi trop vite.  Je veux me morfondre avec toi quand ils auront 15 ans et qu’ils passeront l’heure du couvre-feu sans nous prévenir. Je veux que tu me prennes dans tes bras quand ils quitteront la maison et que nous devrons apprendre à vivre sans eux.

Je veux préparer des dizaines de kilos de tartare qu’on mangera blottis l’un contre l’autre en écoutant des téléséries pendant qu’il pleut des cordes. Je veux te clancher aux cartes et te servir un quatrième vodka-canneberge pour te faire oublier ta défaite jusqu’à ce qu’on soit complètement ratatinés et que notre foie ne laisse plus passer les spiritueux. Je veux te couvrir de Vicks ou de soupe poulet et nouilles toutes les fois où tu traverseras l’épreuve ultime de la grippe d’homme ou de la gastro entérite.

Je veux vieillir avec toi. Je veux qu’on continue à s’amener à se réaliser et à se dépasser l’un-l’autre. Qu’on sorte, qu’on court, qu’on voyage et qu’on ne laisse jamais le quotidien nous avaler. Je veux qu’on continue de se désirer et de faire l’amour, peau liftée, peau plissée, cheveux noirs, cheveux gris. Je veux m’accrocher à ton bras quand je serai moins solide sur mes pattes. Je veux sortir sur le perron en jaquette avec des rouleaux sur la tête pour te dire de ne pas oublier ta canne. Je veux que tu me rappelles où j’ai mis mes clés aujourd’hui, l’année prochaine et dans quarante ans.

Et par dessus tout, je veux que tu sois heureux et que tu sentes à quel point je t’aime tous les jours pour toujours.

Je t’aime. Et je te le dirai encore et de toutes les manières possibles dans cinq ans. Dans dix ans. Dans vingt ans.

Jusqu’à la fin.

Maude Michaud

Fondatrice de la plateforme La Parfaite Maman Cinglante et auteure, j’adore informer, divertir et partager mes réflexions sur la parentalité mais aussi une multitude de sujets qui touchent les femmes de près et de loin.

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2 Comments

  • Wowww.
    Très beau texte. J’aimerais avoir une si belle plume pour avoir écrit ce texte presque mots pour mots à mon chum pour son anniversaire, aujourd’hui lui aussi.. ?

  • Bonjour parfaite maman cinglante!

    J’aimerais te parler à propos de ce texte. Peux-tu m’écrire en privé par courriel stp?

    Merci d’avance!

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